Ce qu’on gagne d’un côté avec la baisse des prix de l’essence, on risque de le perdre de l’autre.
Voilà la conclusion à laquelle en arrive un économiste de la Banque TD, Admir Kolaj, cité par le Globe and Mail. Il évalue à 600 $ l’économie moyenne réalisée à la pompe par les ménages canadiens cette année, mais la reprise prochaine de l’inflation, alimentée par la faible valeur de notre dollar, va nous en coûter autant parce que les biens importés seront plus chers.
Pas moyen d’en sortir gagnant !
Quand même, commençons par les prix de l’essence. Certains diront que le temps est mal choisi pour évoquer des économies avec la brusque poussée des derniers jours. À Montréal, certaines stations-service affichaient récemment 1,33 $ le litre, un niveau qu’on n’avait pas atteint depuis un bon moment.
Aux États-Unis, où, par ailleurs, on paie bien moins cher, les consommateurs ont dû sursauter en se faisant infliger des hausses solides jeudi et vendredi dernier… à la veille du long congé du Memorial Day. Ça ne manque pas, d’un côté de la frontière comme de l’autre, la stratégie est la même.
Mais ce pourrait bien être là la dernière salve et les prix devraient retraiter cet été et même décliner davantage, selon des analystes qui se sont confiés au réseau CNBC. L’offre continue d’affluer et les raffineurs ne pourront indéfiniment conserver les marges élevées dont ils profitent actuellement.
Pour une fois, on entend un son de cloche identique ici. C’est au tour du Journal de Montréal de faire écho aux commentaires d’experts qui signalent le même phénomène : la poussée d’acné des derniers jours devrait se résorber, et sans retomber aussi bas qu’on l’a vu l’an dernier, les prix devraient redescendre puis se stabiliser aux environs de 1,20 $. Si c’est vrai, les automobilistes qui redoutent toujours le gonflement des prix lorsqu’arrive l’été vont pouvoir respirer plus à l’aise.
