Jeudi, les autorités chinoises ont présenté leurs prévisions de croissance pour 2015 : l’économie devrait progresser de 7 %, un chiffre qui ferait saliver pratiquement partout ailleurs, mais qui signale en fait un nouveau ralentissement pour la Chine.
En 2014, la progression s’était élevée à 7,4 %, déjà en perte de vitesse sur les années antérieures.
Même s’il faut prendre avec un certain degré de précaution les données officielles communiquées par la Chine, la tendance est claire : le rythme effréné des années 2000 est chose du passé et l’économie du pays entre dans une nouvelle phase.
Dans un sens, ce n’est pas si néfaste pour la Chine qui devra apprendre à marcher au lieu de courir, tout en veillant plus attentivement à la qualité de son environnement, mis à mal par un développement industriel parfois désordonné.
Mais pour le Québec, ce n’est pas une bonne nouvelle. La demande pour les matériaux et les métaux de base risque d’en pâtir.
Cité par le journal Le Monde, le premier ministre chinois, Li Keqiang, a d’ailleurs déclaré le pays allait désormais miser sur la consommation et les services, les « nouveaux moteurs de relance », plutôt que sur les grands travaux d’infrastructure. On n’abandonne pas les chantiers mais ils seront moins dominants dans l’économie.
Déjà que les prix du fer, du cuivre, du nickel et tutti quanti étaient sous pression… l’annonce n’a pas réjoui les producteurs. Le seul recul du prix du fer atteint 66 % depuis 2013, et on se demande encore quand et comment il rebondira. Le secteur a beau être cyclique, avec ses traditionnels hauts et ses bas, on est collé dans le bas depuis un bon moment.
