Des beaux espoirs en aéronautique, même si...

Publié le 29/11/2015 à 15:46

Des beaux espoirs en aéronautique, même si...

Publié le 29/11/2015 à 15:46

Photo: Bloomberg

Bonne nouvelle : tout pointe vers un marché en nette augmentation pour l'industrie aéronautique mondiale au cours des prochaines décennies.

Moins bonne nouvelle : elle va parallèlement se retrouver au banc des accusés du fait de ses émissions de gaz à effet de serre et va devoir travailler fort pour les réduire, sans quoi ces belles perspectives vont en souffrir.

Ces analyses découlent de quelques événements et rapports récents qui n'ont pas fait la manchette, mais qui sont pourtant lourds de conséquences potentielles pour l'économie québécoise.

La semaine dernière, par exemple, une conférence organisée à Montréal par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a réuni quelque 800 délégués venus de partout dans le monde. Son président, Olumuyiwa Benard Aliu, a signalé que le trafic passager devrait au moins doubler d'ici 2030, ce qui signifie une hausse équivalente pour les envolées qui passeront de 100 000 à 200 000 tous les jours, peut-être davantage.

Il va falloir plus d'avions pour transporter tout ce monde, en conclut naturellement la présidente de la grappe aéronautique montréalaise, Aéro Montréal, Suzanne Benoît, citée samedi dans The Gazette.

Combien? Elle évalue la demande aditionnelle à 40 000 appareils d'ici 2030. Rien de moins. C'est assez pour faire saliver les acteurs québécois de l'aéronautique... y compris Bombardier, qui pourrait se redresser même en ne récoltant qu'une fraction du lot.

Oui, mais l'industrie va se retrouver sous pression parce qu'on va exiger d'elle des efforts supplémentaires pour réduire ce qu'on appelle maintenant son "empreinte carbone". Sans compter l'engorgement inévitable des infrastructures aéroportuaires actuelles. Il faudra inévitablement en aménager de nouvelles, avec toutes les contestations qu'on peut imaginer.

Montréal n'y perdra pas forcément au change. Les avions de la gamme CSeries de Bombardier(Tor,. BBD.B) se veulent déjà plus efficaces sur le plan énergétique que les avions actuels. Il faudra voir à l'usage, mais dans les circonstances, ce serait un solide avantage concurrentiel.

Par ailleurs, les autres grands acteurs québécois du milieu sont reconnus pour leur travail en R-D, comme Pratt & Whitney, CAE, Bell Helicopter et les autres. Les nouvelles exigences pourraient leur offrir de belles occasions de faire valoir leurs innovations.

En tout cas, Exportation et Développement Canada (EDC) estime que l'économie québécoise va profiter de cet élan.

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