Blogue. La vie est ainsi faite. Il semble qu'on ne puisse pas vivre sans bulle.

Le plus récente en date touche l'or, dont le prix fracasse record sur record jour après jour.

Dans le Report in Business d'aujourd'hui, le grand gestionnaire Jim Rogers et le non moins grand économiste Nouriel Roubini se chamaillent sur la suite des choses, le premier prétendant que le prix de l'once d'or se dirige tout droit vers  2000 $ d'ici 2020, du fait de la faiblesse persistante du dollar américain. Foutaise, répond le deuxième.

Sans compter que les titres aurifères sont en feu, ce qui excite évidemment bien des investisseurs.

Attention, me dit l'un de mes correspondants, Robert Beauregard, managing partner de Global Alpha Capital Management, expert en actions mondiales à petite capitalisation. Voici ce qu'il écrit:

« Je ne veux pas porter de jugement sur Osisko, mais la valorisation boursière est maintenant de plus de C$2 milliards…

 Que pouvez vous acheter pour C$2 milliards ? Vous pourriez par exemple acheter Jean Coutu avec des ventes de $2.5 milliards et un BAIIA de $250 millions et un bon dividende.  Mais peux-être trouvez vous le futur des pharmacies de quartier à risque et vous voulez vous diversifier.

 Avec $2 milliards, vous achetez Uni-Sélect (pièces d’auto), Lassondes (Jus), Quincallerie Richelieu (rénovation), Le Château (détail), Héroux (Aéronautique), LGI (SI Santé), Médiagrif (Internet), MTY (Restauration).  Ces compagnies ont un BAIIA de $400 million et un Free Cash Flow de $200 million.

 Les gens aiment acheter le rêve, le scénario macro.  Dommage. »

Je lui ai écrit en lui demandant : « Toutes ces entreprises ENSEMBLE pour le même montant ? »

Eh oui, m'a-t-il répondu... ça porte à réfléchir.