Viendra un jour un site où les gens pourront partager leurs expériences, avec satisfactions ou déboires, après avoir fait affaires avec un entrepreneur pour des rénovations. 

Il en faudrait un, et ça presse.

Ces entrepreneurs ont mauvaise réputation, révèle un récent sondage effectué pour le compte du site Réno Assistance, et ça se comprend.

Le sondage réalisé par la firme Léger révèle que 42% des gens interrogés ont vécu une mauvaise expérience, ou connaissent des gens qui en ont vécu une. Et comme les nouvelles se propagent, pas moins de 55% des répondants ont une mauvaise opinion des entrepreneurs en rénovation.

Je répète: 55%.

Oui, il se peut que le monsieur client, ou la madame cliente, n’ait pas fourni au préalable autant d’indications qu’il aurait fallu quant à la teinture, le type de bois, la réorganisation de l’espace et autres détails essentiels. Mais la plupart du temps, quand on se décide, la décision a été mûrement réfléchie, compte tenu des coûts qu’elle engage. Elle ne se prend pas à la légère.

Et on attend un résultat totalement conforme à ses espérances, tout comme celles qu’attend son employeur qui ne saurait, lui, tolérer des délais indus ou des demi-mesures.

Les montants en cause sont pourtant importants. Des milliers, voire des dizaines de milliers de dollars. Et des résultats trop souvent décevants.

Le pire, dans ce sondage, c’est qu’il comparait l’appréciation des gens quant aux entrepreneurs en rénovation avec celle qu’ils ont des banques ou des services de télécommunications, habituellement les têtes de Turcs de tous sondages. Mais, surprise, leur cote était largement plus élevée! Question rénovation, c’était vraiment la cave.

À la place de l’industrie, je m’offrirais un sérieux examen de conscience. Cette opinion publique ne repose pas que sur du vent. Le malaise est évident.

De là mon idée d’un réseau social qui permettrait aux consommateurs de s’exprimer, de faire valoir les bonnes et les mauvaises expériences, avec des noms. Réno Assistance le permet déjà en partie. C’est un début, mais il faudrait élargir le débat, donner une plus value aux commentaires, etc.  

Au départ, les hôteliers ont regardé de haut l’irruption de Trip Advisor dans leurs affaires. Mais ils ont fini par se rendre compte de la force et de l’influence des commentaires des usagers. Des décisions de séjours se sont faits et défaits à la suite des opinions livrées sur le site.

C’est la nouvelle dynamique. On se fie maintenant à l’expérience vécue par un précédent client. En résulte l’obligation de l’excellence pour les pourvoyeurs de services. Vox Populi, Vox Dei.  

Donc: à quand l’équivalent d’un véritable Trip Advisor pour la rénovation?