En deuxième lieu, les firmes de courtage de plein exercice ont deux types de clients : les investisseurs, qu’ils soient des institutions ou des particuliers, et les entreprises pour lesquelles ces firmes cherchent à lever du capital ou offrent des conseils et divers services tels que la recherche de cibles d’acquisitions. Il n’est donc pas surprenant que ces firmes soient très prudentes dans les recommandations qu’elles émettent sur les entreprises en bourse puisque ces dernières sont peut-être déjà des clients, voire susceptibles de le devenir? Un analyste peut-il réellement émettre sa véritable opinion si elle est très négative?
C’est pourquoi lorsque je lis des rapports de recherche sur une entreprise, j’ignore généralement la recommandation émise par l’analyste sur le titre ainsi que la cible qu’il lui attribue.
Je ne veux pas dire que ces rapports de recherche sont inutiles. Bien au contraire. Ils offrent souvent une analyse très complète des activités d’une entreprise et de son industrie – les risques, la concurrence, l’équipe de direction, etc. C’est d’ailleurs sur tout ce qui touche aux perspectives à long terme de la société que je m’attarde. Pour ce qui est des aspects qui pourraient affecter les activités d’une entreprise à court terme, j’aime bien les connaître car ce sont souvent ceux-ci qui créent des occasions de placement intéressantes pour l’investisseur à long terme.
Philippe Le Blanc, CFA, MBA
À propos de ce blogue : Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100.