Investir au Canada: le coût de la rareté

Publié le 16/10/2012 à 09:01, mis à jour le 16/10/2012 à 14:22

Investir au Canada: le coût de la rareté

Publié le 16/10/2012 à 09:01, mis à jour le 16/10/2012 à 14:22

Tim Hortons vs. McDonald's

Le titre de Tim Hortons est un autre bel exemple de succès canadien. Or, ce succès est à mon avis amplement reflété dans l’évaluation du titre et incorpore selon moi une prime de rareté. En effet, le titre de Tim est évalué à près de 19,0 fois les profits prévus en 2012 comparativement à 17,3 fois les profits pour le titre de McDonald's. Encore une fois, la comparaison est boiteuse. On peut peut-être prévoir une plus forte croissance de Tim Hortons que pour McDo compte tenu des tailles respectives des entreprises. D’un autre côté, le niveau de risque est probablement sensiblement moins élevé pour McDo…

Banque Royale vs. JPMorgan Chase

Depuis la crise financière de 2008-2009, nos banques canadiennes sont perçues comme des modèles de rigueur et de solidité… ce qui se reflète dans leurs évaluations par rapport aux titres de plusieurs banques américaines. Par exemple, le titre de la Banque Royale s’échange à 11,1 fois ses profits prévus de 2013 et à 2,2 fois sa valeur comptable. De son côté, le titre de JPMorgan Chase est évalué à 8,1 fois les profits prévus et à 0,9 fois sa valeur comptable.

Comme je l’ai dit plus haut, ces comparaisons ne sont pas parfaites. Il y a bien d’autres variables à considérer telles que le potentiel de croissance à long terme, la santé financière d’une entreprise ou son profil de risque.

En outre, vous trouverez certainement des titres canadiens qui se vendent moins cher que des titres comparables aux États-Unis. L’exemple de Groupe CGI me vient à l’esprit alors qu’il s’échange à 11,5 fois ses profits prévus en 2013 par rapport à 15,0 fois pour un titre comme Accenture.

Il reste que, dans ses choix de titres, l’investisseur québécois ne devrait pas se limiter au marché canadien qui est, somme toute, plutôt limité. Il devrait également regarder vers les États-Unis. De cette façon, il augmentera non seulement son univers de choix, il sera aussi plus susceptible de trouver des titres moins chers avec autant, sinon plus, de potentiel de croissance.

Philippe Le Blanc, CFA, MBA

À propos de ce blogue : Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 - www.cote100.com - et éditeur de la Lettre financière COTE 100 - www.lettrecote100.com. COTE 100 détient des actions de Dollar Tree, d'Entergy, de McDonald's et de la Banque Royale.

À propos de ce blogue

Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100+. Il est également l’auteur du livre Avantage Bourse et coauteur de La Bourse ou la Vie.

Philippe Leblanc
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