BonLook lance son service de lunetterie en ligne au Québec

Publié le 18/06/2014 à 07:00

BonLook lance son service de lunetterie en ligne au Québec

Publié le 18/06/2014 à 07:00

Cette semaine, je suis heureux de vous présenter Sophie Boulanger, co-fondatrice et chef de produit de BonLook, une entrepreneure que j’ai connue il y a près d’un an et demi, à l’époque où j’étais chez TAG Taxi.

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Pour ceux qui ne connaissent pas BonLook, c’est une entreprise fondée au Québec il y a près de trois ans et qui se spécialise dans la conception, la fabrication et la ventes de lunettes de qualité en ligne. L’avantage que Bonlook procure aux consommateurs est double:

- le rapport qualité-prix (en contrôlant la fabrication, BonLook élimine le grossiste et le distributeur de l’équation);

- la simplicité de l’expérience d’achat entièrement en ligne, lequel permet de recevoir ses lunettes à domicile.

Jusqu’à maintenant, l’entreprise a vendu presqu’exclusivement aux États-Unis, en raison du cadre légal qui régit l’industrie au Canada et qui restreint la vente de lunettes aux réseaux d’opticiens. Les entrepreneurs ont beaucoup appris de leur expérience de commercialisation hors Québec, où la concurrence est beaucoup plus féroce. Ils ont dû se battre dans un marché qui n’était pas dans leur cour arrière dès le départ, contre des start-ups qui sont bien financées, telle Clearly Contacts.

Or, depuis début juin, BonLook peut vendre au Québec via une entente de service conclue avec BonLook Québec, une entreprise détenue par un optométriste du Québec. Ce faisant, l’entreprise débarque avec une offre qui va très certainement déranger le marché local, en permettant aux porteurs de lunettes de vivre toute l’expérience d'achat en ligne, supervisée pas un optométriste en règle.

La lunette : une industrie mûre pour une révolution
BonLook souhaite changer le contexte traditionnel dans lequel un client achète des lunettes, marché dont le processus de ventes est réglementé. «Nous n’éliminons pas l’aspect médical essentiel du processus du vente; nous virtualisons les interventions du professionnel de la santé, qui reste impliqué dans le processus. Le positionnement comme accessoire de mode prend alors tout son sens, plutôt que de vendre le produit principalement comme une prothèse oculaire» , souligne Sophie Boulanger.

L’entreprise souhaite rendre plus accessible la lunette avec lentilles de prescription. «En sortant la lunette du commerce de détail traditionnel, on s’ouvre à un marché incroyable. On peut alors vendre la lunette comme un accessoire de mode, avec des accessoires de mode (bijoux, sacs à main, ceinture, etc)», ajoute la co-fondatrice de BonLook.

«Au cours des 20-30 dernières années, il y a eu très peu d’innovation dans le modèle d’affaires de ventes de lunettes au détail. Nous, on vient brasser la cage.» Il existe quelques chaînes de détaillants au Québec qui offrent plusieurs marques de lunettes dans un commerce de détail avec modèle de franchises et de magasins corporatifs. Au cours des cinq dernières années, certains acteurs établis on développé une offre en ligne, mais leur canal de ventes est principalement le commerce de détail. Le Web a longtemps été négligé pour ne pas nuire à leur réseau physique déjà bien établi.

L’industrie de la lunette au Québec est régie par deux ordres, celui des opticiens (ceux qui vendent les lentilles de prescription) et celui des optométristes (également autorisés à vendre et qui fournissent les ordonnances pour les lentilles). Cette structure a fait en sorte que les règlements ont été figés dans le temps et que le consommateur a eu très peu d’influence sur les prix.

L’entrepreneure estime qu'il est temps que la situation change. «Il faut offrir le juste prix pour un produit dont le prix est surestimé dans le marché actuel; il n’y a pas de raison que des lunettes coûtent aussi cher qu’un iPhone.»

L’innovation dans l’expérience d’essayage
L’innovation que propose BonLook réside tant dans le positionnement (excellent rapport qualité-prix) que dans l’expérience d’achat qui a été livrée complètement en ligne jusqu’à maintenant. De plus, les fondateurs de la société s’apprêtent à effectuer un pivot sur leur modèle en réduisant la friction durant l’expérience d'essayage des montures, fonction cruciale dans l’ensemble de l’expérience d’achat.

L’idée est de mettre en place des points de chute où les gens pourront essayer les lunettes, sorte de salles de montre interactives qui permettront le «showrooming». L’entrepreneure souhaite intéresser les détaillants multi-marques à grande surface à leur idée d’un kiosque qui occupe très peu de superficie, où le client pourra essayer le produit et vivre une expérience interactive avec la marque en direct.

Les pivots étant des moments importants dans l’histoire d’une start-up, celui qu’amorce BonLook va dans le bon sens, c’est-à-dire réduire la friction dans l’expérience d’achat. Pour une entreprise qui a centré entièrement son expérience utilisateur en ligne, faire du showrooming en magasin est une décision audacieuse. En développant l’idée au Canada toutefois, elle va grandement bénéficier de l’absence de ses concurrents américains.

Lisez le profil de BonLook publié par Dominique Froment - BonLook : le pari de lunettes à 99 $

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