Être performant rend-il méprisant?

Publié le 30/09/2013 à 06:09, mis à jour le 30/09/2013 à 06:07

Être performant rend-il méprisant?

Publié le 30/09/2013 à 06:09, mis à jour le 30/09/2013 à 06:07

Chacun devait ensuite se livrer à une centaine de parties de deux jeux similaires :

> Le jeu du dictateur. L'un est désigné comme le dictateur, et détient tout l'argent disponible; l'autre est totalement passif et ne joue pas. Le dictateur doit décider quelle part d'argent il garde et quelle part il attribue à l'autre. (Ce jeu est un classique de l'économie comportementale et montre que nous ne sommes pas des personnes purement rationnelles, car les dictateurs donnent en général 20% de leur argent à l'autre).

> Le jeu de l'ultimatum. Comme dans le jeu du dictateur, le joueur A, qui détient tout l'argent disponible, doit décider quelle part d'argent il garde et quelle part il attribue à l'autre. Mais là, le joueur B n'est pas passif : il doit décider si l'offre faite par A lui convient, ou pas. Si elle lui convient, le deal est conclu. Si elle ne lui convient pas, personne ne gagne quoi que ce soit, et donc, le joueur A perd tout. (Dans le cas présent, de précédentes études montrent qu'en général l'offre est rejetée 1 fois sur 2 lorsque celle-ci est inférieure à 30%.)

On le voit bien, la particularité de cette expérience est qu'entre en ligne de compte une donnée fondamentale : les deux joueurs ne sont pas sur un pied d'égalité d'un point de vue psychologique. Par exemple, il y a des cas de figure où le participant se sent performant, d'autre cas où il se sent performant et supérieur, d'autres cas encore où il se sent moins bon qu'autrui, etc.

Est-ce que tout cela a changé quoi que ce soit aux résultats que donnent habituellement ces deux jeux? Oui, et les résultats sont fort instructifs :

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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