Se faire du bien & faire du bien à autrui... (Photo: Toa Heftiba/Unsplash)
Les Québécois ont en moyenne 19 jours de congé par an, selon une récente étude de l’agrégateur en ligne d’agences de voyages Expedia. Si bien que la majorité d’entre nous allons prendre une, deux ou trois semaines de vacances cet été, dans l’optique de souffler du travail, et donc, de soit jouir du soleil et du farniente, soit vivre des sensations fortes (gravir une montagne, faire du rafting en famille,…).
Mais voilà, il se trouve que les Québécois ont le chic pour… rater leurs vacances!
– Une dommageable culpabilité. 53% d’entre nous n’utilisent pas tous leurs congés, d’après la même étude. Et ce, parce que certains pensent qu’il leur est «carrément impossible de s’absenter du travail» et d’autres, qu’ils n’ont «pas le temps» pour ça, qu’ils ont «trop à faire» pour pouvoir arrêter de trimer ne serait-ce qu’une semaine. D’ailleurs 40% d’entre nous sont convaincus – sûrement à tort – que c’est justement ce qu’attend d’eux leur boss : ce dernier verrait d’un bon œil le fait qu’on ne prenne pas tous les congés auxquels on a droit…
– Un irrépressible besoin de travailler. Un dossier à boucler, des courriels auxquels il faut répondre, un coup de fil pour prendre des nouvelles du bureau… 40% d’entre nous ne peuvent s’empêcher de travailler pendant leurs congés, selon une étude de l’agence de placement Randstad. À noter que c’est pire pour les hommes : ils sont 48% à travailler en congé, alors que ce n’est le cas «que» pour 33% des femmes.
– Un stress qui perdure. En vacances, 60% des hommes disent continuer de ressentir du stress, voire de l’anxiété, lié au travail durant leurs périodes de congé. Du côté des femmes, le pourcentage est un peu plus bas, à 45%, toujours selon Randstad. Ce qui est – on s’entend –énorme.
La question saute aux yeux : que faire pour corriger le tir cet été? Oui, comment enfin parvenir à savourir ces vacances tant méritées? C’est qu’il en va carrément de notre bien-être, pour ne pas dire de notre santé…
La réponse est aussi simple qu’évidente : il convient de se libérer totalement l’esprit. Ce qui peut se faire à l’aide de cette liste de 5 trucs pratiques concoctée à partir d’innombrables astuces partagées ici et là par différents experts en la matière – des trucs, je me permets de le souligner, que j’applique moi-même depuis un certain temps :
– Prévenez que vous serez injoignable. Informez votre boss et vos collègues que vous ne retournerez aucun message de leur part, aussi «urgent» soit-il. Que vous avez entière confiance en eux pour résoudre par eux-mêmes les éventuels problèmes qui surviendraient durant votre absence, sans avoir à vous contacter.
– Déléguez tout ce que vous pouvez. Dans la mesure du possible, bouclez tous vos dossiers avant de partir en congé. Quant à ceux qui sont encore en traitement, n’hésitez pas à les confier à autrui. Comme ça, vous aurez l’esprit tranquille pendant toutes les vacances.
– Supprimez toutes les notifications de votre cellulaire. Toutes. Vraiment toutes. Plus rien ne viendra dès lors perturber votre tranquillité, ne viendra vous rappeler au quotidien du travail. Idéalement, faites carrément une désitoxication totale de tout ce qui est numérique : interdisez-vous l’accès à tout gadget électronique, et donc, la consultation épisodique de vos médias sociaux. D’ailleurs, sachez qu’il est tendance, cet été, d’aller dans une destination «zéro wi-fi»…
– Dépaysez-vous. Allez à la découverte de nouveaux horizons, de nouvelles cultures, de nouvelles expériences. Pourquoi? Parce que c’est le meilleur moyen pour casser la routine, pour se frotter à des idées neuves, pour se ressourcer. Et c’est justement ce dont votre corps et votre tête à le plus besoin…
– Faites-vous du bien. Écoutez-vous, et suivez ce que vous dit votre petite voix intérieure. Elle vous murmure de vous plonger dans un roman passionnant au bord d’une piscine de rêve, écoutez-la. De vibrer comme jamais en sautant en parachute pour la première fois de votre vie, écoutez-la. D’improviser à la dernière minute une promenade en forêt avec les enfants, écoutez-la, encore et toujours. Et ne culpabilisez surtout pas à l’idée de sortir ainsi de tout ce qui a été planifié des semaines à l’avance. Car c’est comme ça, et pas autrement, que vous vous ferez du bien – et aussi du bien aux autres.
Voilà. Vous savez à présent comment ne pas rater vos vacances d’été. À vous de jouer pour en faire des souvenirs impérissables!
En passant, l’écrivain britannique Arnold Bennett aimait à dire: «Rien de tel que des vacances ratées pour vous réconcilier avec une vie de labeur».
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