Les clients corporatifs de BlackBerry feraient-ils confiance à Lenovo?

Publié le 11/03/2013 à 16:33, mis à jour le 11/03/2013 à 16:56

Les clients corporatifs de BlackBerry feraient-ils confiance à Lenovo?

Publié le 11/03/2013 à 16:33, mis à jour le 11/03/2013 à 16:56

[Photo : Bloomberg]

BLOGUE. L’intérêt exprimé par le pdg de Lenovo Yang Yuanqing à l’égard de BlackBerry semble être logique à première vue. Après tout, l’entreprise chinoise s’est internationalisée en achetant la division PC d’IBM en 2005, dont la marque la plus forte, ThinkPad, était destinée aux entreprises.

Lenovo, dont les téléphones intelligents sont essentiellement commercialisés en Asie, pourrait ainsi s’internationaliser et se rapprocher encore davantage de sa clientèle corporative en achetant BlackBerry.

La transaction tient donc la route sur papier et les arguments précédents sont sans doute ceux que mettraient de l’avant les banquiers intéressés à y jouer un rôle. Toutefois, elle comporte une faille très importante. Les clients corporatifs restés fidèles à BlackBerry sont en grande partie restés pour des raisons de sécurité, dont l’entreprise canadienne a historiquement fait son pain et son beurre.

Dans un contexte où les pays occidentaux se méfient de plus en plus des géants chinois des équipements de télécommunication Huawei et ZTE, il serait surprenant que les clients gouvernementaux et corporatifs de BlackBerry demeurent fidèles après son acquisition par Lenovo.

Contrairement à la division PC d’IBM, BlackBerry ne fait pas que fabriquer des appareils qu’elle vend ensuite aux entreprises. Elle fournit un service de transmissions cryptées de courriels et de BBM, lesquels transitent par ses propres serveurs. Or, si les entreprises et les gouvernements accordent de l’importance à ce cryptage, c’est qu’ils ne voudraient pas que leurs communications soient interceptées par des espions… chinois.

La suite : BlackBerry scindée en deux ?

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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