Digg : la plus récente victime de l'«acqui-embauche»

Publié le 01/05/2012 à 09:45, mis à jour le 01/05/2012 à 12:06

Digg : la plus récente victime de l'«acqui-embauche»

Publié le 01/05/2012 à 09:45, mis à jour le 01/05/2012 à 12:06

[Photo : Bloomberg]

BLOGUE. Le site Internet Digg, une vedette déchue du Web 2.0, devrait perdre l’ensemble de ses employés au profit du Washington Post. Il n’est pas ici question d’une série de démissions, mais d’une «acqui-embauche» (aqui-hire) que le célèbre quotidien américain serait en train de réaliser.

Le site Digg ne sera pas fermé aussitôt la transaction conclue, puisque l’«acqui-embauche» ne porterait que sur les employés. Or, en règle générale, une «acqui-embauche» débouche le plus souvent sur la fermeture de l’entreprise par l’acquéreur, qui ne l’achète que pour mettre la main sur ses employés.

Au courant des dernières années, les «acqui-embauches» se sont multipliés dans la Silicon Valley, où ce sont surtout Google, Facebook et Twitter qui ont un goût pour ce type de transactions. L’une des plus remarquées, l’acquisition de Gowalla (le principal concurrent de Foursquare) par Facebook, a marqué les esprits en décembre dernier. Malgré ses deux millions d’utilisateurs et les quelque 10 millions en financement que l’entreprise avait attirés, Facebook n’a pas hésité à fermer le site pour mettre la main sur sa trentaine d’employés.

La multiplication des «acqui-embauches» a souvent permis aux investisseurs en capital de risque de récupérer leurs billes plutôt de tout perdre. Toutefois, dans d’autres cas, surtout lorsqu’une start-up est rachetée peu de temps après sa fondation, les investisseurs se sentent lésés. Ils sont d’autant moins enthousiastes que les plus grands gagnants de ces transactions sont en règle générale les employés, qui reçoivent généralement des options d’achats d’actions à l'embauche.

Le fondateur de TechCrunch devenu investisseur en capital de risque Michael Arrington soulevait d’ailleurs récemment cette problématique sur son blogue. Selon lui, certains investisseurs ajoutent maintenant des clauses dans leur contrat d’investissement obligeant les employés à partager avec les actionnaires tout avantage qui leur serait consenti dans le cadre d’une «acqui-embauche».

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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