Alain Tascan fonde Sava Transmedia pour profiter de la croissance des jeux sociaux... et des nuages

Publié le 30/05/2011 à 13:17, mis à jour le 30/05/2011 à 13:51

Alain Tascan fonde Sava Transmedia pour profiter de la croissance des jeux sociaux... et des nuages

Publié le 30/05/2011 à 13:17, mis à jour le 30/05/2011 à 13:51

De gauche à droite, Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Raymond Bachand, ministre des Finances, Alain Tascan, PDG de Sava Transmédia et Francois de Gaspé Beaubien, chef de la direction de Sava Transmédia.

Alain Tascan a annoncé officiellement ce matin la fondation de son propre studio de développement de jeux vidéo, Sava Transmedia, au Musée des Beaux-Arts de Montréal. L’entreprise se spécialisera dans le développement de jeux destinés aux médias sociaux, notamment Facebook, et aux plateformes mobiles iOs, Android et Windows Phone 7. Le studio, qui compte pour l’instant sept employés, compte recruter à court termes quelque 50 candidats, dont les offres d’emplois sont déjà affichées sur le site du studio, mis en ligne ce matin. D’ici cinq ans, l’entreprise compte créer en tout quelque 200 postes.

Alain Tascan, qui a été vice-président d’Ubisoft et directeur général d’Electronic Arts Montréal, est tout sauf un inconnu dans le milieu du jeu vidéo et la création de son entreprise a une signification toute particulière. L’un de ses investisseurs, qui agira également à titre de chef de la direction de la nouvelle entreprise, François de Gaspé Beaubien, est lui aussi bien connu du milieu des affaires montréalais, lui qui préside notamment le spécialiste de l’affichage Zoom Media.

À l’occasion de la conférence de presse de ce matin, le ministre des Finances, Raymond Bachand, a fait acte de présence, y allant de quelques bons mots pour Alain Tascan et l’industrie du jeu vidéo en général. Le ministre a toutefois expliqué que le gouvernement du Québec ne subventionnait pas à proprement dire la nouvelle entreprise : « On tient à souligner qu’il n’y a pas de subvention particulière qui été accordée pour le démarrage de cette entreprise. Bien entendu, ajoutera-t-il par la suite, l’entreprise a eu droit aux crédits d’impôt ouverts à toute nouvelle entreprise du secteur. »

Les jeux conçus pour les plateformes mobiles et les médias sociaux ayant un cycle de développement plus court que celui des jeux de console, les premiers jeux de Sava Transmedia devraient voir le jour d’ici 12 à 18 mois : « C’est un peu long pour ce type de jeux, mais il faut que nos premiers jeux soient bons », explique Alain Tascan.

En fondant son entreprise, Alain Tascan ne fait pas que concurrencer ses anciens employeurs, mais fait véritablement un pari sur l’avenir du jeu vidéo, qui pourrait qui être dans les nuages et, ainsi, sur une multitude de plateformes. Aussi, ce n’est pas pour rien que le logo de Sava Transmedia est un « S » en surimpression sur quatre écrans de différentes tailles. Les écrans, contrairement aux appareils auxquels elles sont reliées, seront toujours d’actualité, et celles du logo du studio représenteraient celles appartenant respectivement aux téléphones intelligents, aux tablettes, aux téléviseurs intelligents et aux ordinateurs.

Alain Tascan, dont l’objectif avoué à court terme est sa campagne de recrutement, ne croit pas la fondation de son entreprise exercera une pression néfaste pour l’industrie montréalaise du jeu vidéo en matière de recrutement. Relevant que seuls deux des dix plus importants studios montréalais sont actifs dans le créneau des jeux sociaux, Alain Tascan explique que l’industrie québécoise a tout avantage à occuper ce secteur en croissance : « Pour que Montréal et Québec puissent devenir une plateforme pour le jeu vidéo, il faut qu’il y ait un écosystème complet d’entreprise dans le secteur du multimédia », a-t-il justifié.

 

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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