Immobilier: de la croissance dans les régions du Québec

Publié le 19/02/2019 à 13:41

Immobilier: de la croissance dans les régions du Québec

Publié le 19/02/2019 à 13:41

Source: JLR

BLOGUE INVITÉ. La bonne tenue de l’économie québécoise et la croissance de la population ont permis au marché immobilier de croître dans la majorité des régions du Québec en 2018, et ce, malgré une remontée des taux d’intérêt.

Afin d’analyser les variations de ventes et prix, JLR, société d’Equifax, a compilé des statistiques par division de recensement (DR). Au Québec, une DR représente généralement une municipalité régionale de comté (MRC) ou un territoire équivalent (TE). Seules les DR où au moins 300 transactions d’unifamiliales ont été effectuées en 2018 ont été retenues pour une analyse plus détaillée, soit 60 des 98 DR.

Selon les données colligées à partir du Registre foncier du Québec, une hausse de ventes de résidences unifamiliales a été observée dans 48 des 60 DR analysés en 2018 par rapport à 2017.

La région de Montréal fait partie des 12 DR où le nombre de ventes a reculé. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’un ralentissement du marché, mais plutôt d’une situation où l’offre est limitée. La demande est présente, mais le nombre de propriétés disponibles est restreint et en constante diminution ce qui limite le nombre de ventes. Un phénomène similaire mais de moindre ampleur semble aussi s’observer aux limites de la Rive-Sud de Montréal, c’est-à-dire dans la Vallée-du-Richelieu (-1%) et dans le Haut-Richelieu (-3%).

Dans les 3 cas, les ventes sont plus faibles que l’année dernière, mais les prix augmentent, car la demande est forte et qu’il y a de moins en moins de résidences offertes sur le marché.

Source: JLR

En ce qui concerne les plus fortes hausses, en première place se trouve la DR de Nicolet-Yamaska. Cette région connaît aussi la plus forte hausse de prix en 2018. Les ventes ont été très nombreuses au cours de la dernière année dans cette région par rapport à la moyenne des dernières années. Toutefois, l’augmentation est particulièrement marquée dû au fait que le nombre de ventes était particulièrement bas l’année dernière.

Top 5 des plus grandes hausses de ventes d’unifamiliales (DR avec 300 transactions et plus)

Nicolet-Yamaska ; 36%

Les Laurentides ; +15%

Rivière-du-Loup ; +14%

La Nouvelle-Beauce ; +14%

Beauharnois-Salaberry ; +13%

En ce qui concerne le prix médian, il a crû dans 48 des 60 DR analysées.

Au 4e rang des plus fortes augmentations se trouve la DR de Rouyn-Noranda, une région qui se distingue par de grandes hausses de prix depuis maintenant quelques années. Dans un précédent article de blogue, j’avais identifié la ville de Rouyn-Noranda comme étant la municipalité avec la plus forte augmentation de prix entre 2006 et 2016 avec un bond de 136% sur la période. La cadence haussière avait ralenti en 2017, mais en 2018 la région a renoué avec les fortes croissances de prix.

La région de Montréal affiche la 5e croissance la plus importante du prix médian des unifamiliales en 2018 par rapport à 2017, ce qui est peu étonnant vu la rareté des unifamiliales disponibles sur le marché. La demande est forte, mais étant donné la rareté des terrains, les nouvelles constructions d’unifamiliales sont pratiquement inexistantes ce qui met de la pression à la hausse sur les prix.

Top 5 des plus grandes hausses de prix de vente d’unifamiliales (DR avec 300 transactions et plus)

Nicolet-Yamaska ; +9%

Le Val-Saint-François ; +9%

Les Pays d’en Haut ; +8%

Rouyn-Noranda ; +8%

Montréal ; +8%

Pour connaître l’évolution du marché immobilier dans son secteur, il est primordial de regarder un secteur précis, car les statistiques concernant l’ensemble du Québec ne sont pas représentatives de la situation dans toutes les régions.

La croissance de la population, la vigueur économique ainsi que la disponibilité des terrains varient grandement d’une région à l’autre et ont des impacts majeurs sur l’état du marché immobilier. Néanmoins, il faut rester prudent quand on cible un secteur très précis, car des variations aléatoires et non représentatives du marché peuvent venir biaiser le portrait.

Pour plus d’informations sur votre division de recensement, vous pouvez lire l’étude complète de JLR. Les résultats sont présentés pour toutes les 98 divisions de recensements.

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Me suivre sur Twitter : @JFontaineJLR

À propos de ce blogue

Économiste chez JLR Solutions foncières, Joanie Fontaine analyse le marché immobilier et ses différentes composantes. Titulaire d’une maîtrise en économie, elle réalise des études statistiques à partir de la base de données de JLR comptant plus de 6,5 millions de transactions, en plus des rôles d’évaluation municipale, des permis de construction et des recensements de Statistique Canada. JLR est la seule entreprise au Québec à disposer de l’historique de toutes les transactions immobilières réalisées depuis 1986.www.jlr.ca

Joanie Fontaine