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La hausse des ventes de maison au Québec qui a débuté en janvier selon les données de JLR réjouit de nombreux acteurs de l'immobilier, mais même si l’on peut se ravir de cette progression, le marché demeure tranquille si l’on se fie à plusieurs autres variables.
En fait, les délais de reventes publiés par la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) continuent à croître. Par conséquent, il reste difficile de revendre sa propriété. Cette statistique devrait cependant s’améliorer au cours des prochains mois avec l’augmentation des ventes et la diminution du nombre d’inscriptions en vigueur selon les données de Centris.
De faibles croissances de prix souhaitables
En ce qui concerne les prix, les hausses sont modestes dans la province. Pour le premier semestre, les prix sont en hausse de 2%, soit environ l’inflation, pour les secteurs de l’unifamiliale et de la copropriété.
On peut donc dire que les prix stagnent en termes réels. Mais cela est loin d’être une mauvaise chose, des hausses inférieures ou près de l’inflation sont désirables. Il s’agit probablement du meilleur scénario dans le contexte actuel. À court terme, cela n’est peut-être pas la situation préférée d’un propriétaire, j’en conviens, mais à long terme oui.
En fait, selon le rapport de l’Évaluation du marché de l’habitation de la SCHL, la RMR de Montréal a un signe de conditions problématiques de surévaluation modéré et Québec a un signe élevé. Dans ces conditions, de faibles hausses sous l’inflation ou de légères baisses sont souhaitables pour permettre le réajustement des prix.
On préfère de loin un lent rééquilibrage à de fortes hausses suivies d’une correction abrupte, soit une bulle. Cette seconde possibilité représenterait un scénario nettement plus dommageable pour l’économie québécoise. Nous n’avons qu’à penser à la crise immobilière que nos voisins du sud ont connue.
Qu’est-ce qui nous attend?
Selon les analyses de la SCHL, l’offre de propriétés demeure relativement élevée par rapport à la demande. Les logements achevés et non écoulés ont diminué au premier trimestre de 2016 comparativement à la même période en 2015 au Québec, mais restent historiquement hauts.
Le secteur de la copropriété a été particulièrement touché par une surconstruction au cours des dernières années. Néanmoins, les mises en chantier ont considérablement ralenti depuis. La diminution de la construction combinée à la hausse des ventes devrait donc permettre à la décroissance des stocks de propriétés neuves invendues de continuer. Cela devrait aider à resserrer le marché à plus long terme.
Pour la suite de 2016, on peut s’attendre à ce que la progression des ventes se poursuive au Québec.
Les hausses de prix devraient toutefois rester faibles, car le marché est toujours en réajustement. Le bilan sera cependant très différent selon les régions, le nord-est de la province, par exemple, est davantage touché par le ralentissement du marché immobilier. On y note, entre autres, davantage de baisses de prix.
Il faudra en deuxième moitié d’année surveiller les possibles annonces du ministre de Finances qui souhaitera probablement contenir les hausses de prix à Toronto et Vancouver. Par contre, il pourrait décider d’imposer des politiques ciblées aux régions problématiques afin de ne pas nuire aux marchés déjà en rééquilibrage comme celui du Québec.
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