Les dommages pour VW seront énormes :
> Perte de réputation. VW se présentait comme une société responsable socialement et très soucieuse du développement durable;
> Accusations et pénalités à l'issue de l'enquête des autorités judiciaires;
> Rappel de 11 millions de voitures et de camionnettes diesel de marque Golf, Jetta, Passat, Audi, Skoda;
> Amendes à venir de plusieurs États. Aux États-Unis, la pénalité pourrait atteindre 37 500 $ US par voiture, d'où une facture potentielle de 18 G$ US pour les 482 000 voitures vendues;
> Recours collectifs des clients lésés dont les voitures ont perdu de la valeur. De plus, elles perdront de la puissance si le dispositif est corrigé;
> Interdiction de vendre les modèles fautifs dans de nombreux pays;
> Report de l'autorisation des modèles 2016 équipés de moteurs diesel;
> Baisse des ventes de nouvelles voitures du constructeur;
> La capitalisation boursière de VW, qui a chuté de 35 % depuis le dévoilement de l'affaire, pourrait culbuter davantage;
> Pertes financières anticipées de plusieurs dizaines de milliards de dollars. VW avait au 30 juin des liquidités de 25 G$ CA. Sa dette à long terme atteignait 207 G$ par rapport à un avoir propre de 145 G$. Sa marge bénéficiaire nette n'est que de 5 %. Elle pourrait devoir solliciter l'aide de l'État. Comme les grandes banques internationales qui se sont fait prendre dans le scandale des subprimes (prêts hypothécaires à risque) aux États-Unis et que les gouvernements ont sauvées en 2008 parce qu'elles étaient too big to fail, VW est trop importante pour être abandonnée par Berlin.
Ajoutons à cette liste les dommages collatéraux subis par d'autres constructeurs, qui font l'objet d'enquête, par des fournisseurs de composants, dont les actions sont malmenées en Bourse, et par de nombreux investisseurs.
Ce scandale illustre le prix à payer pour une culture d'entreprise fondée sur la réalisation de gains à court terme plutôt que sur la poursuite d'objectifs permettant d'assurer sa pérennité.
J'aime
Le pacte fiscal que les municipalités du Québec viennent d'accepter leur donnera le pouvoir de décréter les conditions de travail de leurs salariés sous certaines conditions. Ce pouvoir rééquilibrera le rapport de force entre les parties lors d'une négociation de convention de travail. Le fait que les syndicats ont droit à la grève alors que les municipalités n'ont pas droit au lock-out crée un déséquilibre dans les moyens de pression. Cela explique que les employés des grandes villes sont de loin les mieux rémunérés du Québec.
Je n'aime pas
C'est pas moins de 158 emplois qui seront abolis à La Presse. Il en restera 633 à compter de janvier. On verra si l'édition imprimée du samedi, la seule qui se maintiendra à compter de janvier 2016, et les revenus publicitaires de La Presse+ seront suffisants pour assurer la survie de ce qui restera de ce grand quotidien.