5. On ne peut pas éliminer en quelques années un écart de 7,3 G$ entre les revenus et les dépenses du gouvernement du Québec sans causer de dommages collatéraux. De même, limiter à 1,4 % et à 0,8 % respectivement la croissance des crédits affectés à la santé et à l'éducation n'est pas sans conséquence. Il est téméraire de penser qu'on puisse faire cela sans toucher certains services ni exiger un effort supplémentaire des employés de l'État (baisse de l'effectif, productivité accrue, gel des salaires) et des contribuables (hausses des taxes scolaires et municipales, des tarifs d'électricité, etc.).
6. La livraison des services aux citoyens et la gestion du gouvernement doivent se faire de façon plus efficace. Méthodique et rigoureux, le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, veut rendre l'appareil de l'État plus responsable et plus respectueux des contribuables, un objectif ambitieux, mais absolument nécessaire.
Autre enjeu important de l'année en cours : Québec doit renégocier les conventions collectives de ses 540 000 employés, dont les demandes sont aux antipodes de ses propres offres.
La façon dont le gouvernement relèvera les défis qui s'annoncent nous permettra de prendre la pleine mesure de son leadership et de sa robustesse. S'il parvient à maintenir le cap sur ses objectifs sans laisser trop de morceaux, il aura obtenu la légitimité requise pour demander et obtenir un second mandat.
J'aime
Après les premiers ministres Philippe Couillard (Québec) et Kathleen Wynne (Ontario), qui se sont engagés à coopérer davantage, voilà que le maire de Montréal, Denis Coderre, et son homologue torontois, John Tory, promettent de travailler ensemble sur des enjeux nationaux. Ces collaborations sont de bon augure. Il faut arrêter de gérer le Québec et Montréal comme s'ils pouvaient se développer en vase clos.
Je n'aime pas
La décision de la Cour suprême d'autoriser le fédéral à détruire son registre des armes d'épaule et à refuser de transférer certaines données à l'État québécois, ce qui coûtera cher aux contribuables du Québec. À cause de la mesquinerie d'Ottawa dans ce dossier, Québec veut créer son propre registre. Un bel exemple du manque de sensibilité du gouvernement Harper à l'égard du Québec et des contribuables.