Si on laisse la situation démographique évoluer sans rien modifier aux paramètres actuels de transferts fédéraux aux provinces, la dette du fédéral sera éliminée dans 35 ans, alors que celle des provinces croîtra jusqu'à atteindre 200 % du PIB canadien dans 75 ans, une situation intenable. Le directeur parlementaire du budget a récemment attiré l'attention du gouvernement à ce sujet, mais son rapport n'a pas paru toucher celui-ci.
Autres enjeux
Le parti qui sera porté au pouvoir le 19 octobre devra élaborer des stratégies visant non seulement à contrer le déséquilibre fiscal qui s'annonce, mais aussi à accroître la productivité et l'innovation. Les baisses d'impôt, présentées comme une recette miracle par le gouvernement, ne sont pas suffisantes. Il faudra notamment :
> soutenir davantage la commercialisation de nos produits à l'étranger, une action négligée ;
> investir plus dans la formation de la main-d'oeuvre, laquelle est en déclin relatif ;
> accroître l'immigration de travailleurs qualifiés (tout en faisant preuve d'ouverture face aux réfugiés) ;
> intensifier l'effort de recherche fondamentale et appliquée par des partenariats avec le privé ;
> simplifier encore la réglementation ;
> encourager l'investissement étranger, notamment dans les nouvelles technologies.
Voilà autant d'enjeux sur lesquels il serait intéressant que les chefs des partis politiques fédéraux s'expriment.
J'aime
L'Ontario négociera l'achat d'électricité à long terme du Québec selon une entente qui vient d'être conclue. C'est une première, l'Ontario s'étant toujours contenté d'achats ponctuels. Alors que le Québec disposera bientôt de surplus de production, l'Ontario doit rénover à grands frais des centrales nucléaires.
Je n'aime pas
Le mandat de garde de ses actions de Québecor confié à trois mandataires ne change rien au fait que Pierre Karl Péladeau se trouvera dans un important conflit d'intérêts s'il devient premier ministre. M. Péladeau saura qu'il contrôle toujours son empire médiatique, car les mandataires ne pourront pas vendre son bloc d'actions. Qui plus est, le texte de ce mandat est confidentiel, à l'instar de sa «déclaration sur l'honneur» selon laquelle il ne cherchera pas à influer sur l'information diffusée par ses médias.