Pouliot - Mais combien coûtera donc le CSeries de Bombardier?

Publié le 01/10/2013 à 09:27, mis à jour le 01/10/2013 à 09:27

Pouliot - Mais combien coûtera donc le CSeries de Bombardier?

Publié le 01/10/2013 à 09:27, mis à jour le 01/10/2013 à 09:27

Un des premiers appareils CS100 de Bombardier à Mirabel. Photo: Les Affaires.

BLOGUE. Ce qui semblait au départ avoir été éclairci, est de retour dans la zone d'ombre: mais combien coûtera donc le CSeries de Bombardier?

Au vol inaugural de l'appareil, il y a deux semaines, un quiproquo était survenu en conférence de presse. À un moment, le responsable du programme CSeries avait indiqué que les coûts de développement de l'appareil pourraient atteindre 3,9 G$ US.

Un allumé confrère de The Gazette avait alors bondi sur l'affirmation: ce ne devait pas être 3,4 G$ US?; vous êtes en dépassement de coûts de 500 M$ US?

La confusion s'était installée dans la salle, le responsable du programme indiquant que ça pouvait aussi être 3,4 G$, qu'il s'agissait d'un chiffre qui pouvait bouger, etc. Bref, les journalistes étaient ressortis en se grattant l'occiput sur la manière de traiter l'information.

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Dans les minutes suivantes, un responsable des communications de Bombardier était cependant venus nous expliquer que le coût de développement projeté était à la fois de 3,4 G$ US et de 3,9 G$ US. Le coût de développement du programme était toujours de 3,4 G$ US, mais, en raison de l'adoption des nouvelles normes comptables IFRS, il fallait maintenant entrer les intérêts des emprunts dans le calcul, et la somme grimpait à 3,9 G$ US.

À partir du moment où le montant était globalement le même, et qu'il ne s'agissait de le reconnaître que d'une manière différente de celle initialement annoncée, on avait décidé de ne pas faire de cas.

Voilà cependant qu'une autre interrogation comptable nous taraudait la semaine dernière, d'où un nouveau coup de fil chez Bombardier.

-En passant, c'est toujours 3,9 G$ US, sous l'IFRS, parce qu'il faut prendre en compte les intérêts de la dette, n'est-ce pas?

-Non, c'est 3,4 G$ US sous l'IFRS, a-t-on répondu.

-Pardon?!? Vous êtes certain?!?

-C'est ce qu'on nous dit d'indiquer.

Temps de clarifier

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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