Tony Dwyer boit dans un verre à moitié plein

Publié le 08/01/2014 à 13:15

Tony Dwyer boit dans un verre à moitié plein

Publié le 08/01/2014 à 13:15

Tony Dwyer, stratège américain, du courtier Canaccord Genuity, est résolument dans le camp des optimistes pour la Bourse en 2014.

Les investisseurs ont tort, dit-il, de se fier à la durée de la remontée boursière et aux gains déjà engrangés depuis 2009 pour guider leurs décisions de placement.

Même si la reprise boursière gagne en âge et qu’un mouvement de repli peut survenir en tout temps, les facteurs fondamentaux qui ont fait grimper les cours sont encore intacts, soutient le stratège.

« Notre degré de conviction envers notre cible de 1955 pour le S&P 500 en 2014 est élevé. Cette cible représente un multiple de 16 fois nos prévisions prudentes de bénéfices de 115 $ US pour le S&P 500 cette année », écrit M. Dwyer.

La direction des bénéfices du S&P 500 est le plus grand facteur d’influence pour la trajectoire du S&P 500 américain. « Or, seule une nouvelle récession pourrait véritablement renverser la direction des bénéfices », ajoute-t-il.

 La clé : la courbe des taux

La direction des bénéfices dépend à son tour de l’activité économique, qui devrait continuer de croître tant que la courbe des taux ne s’inversera pas et ne provoquera un ressac du crédit.

La courbe des taux réfère à l’écart entre les taux d’intérêt à court et à long terme.

Lorsqu’une banque centrale relève ses taux pour freiner l’économie, cette courbe s’inverse dans le jargon financier.

Cette inversion provoque invariablement une récession, et une baisse des bénéfices, le principal déterminant de la Bourse, explique M. Dwyer.

Or, rien de tel n’est dans les cartes dans un avenir prévisible. La Fed n’augmentera pas son taux directeur avant novembre 2015. L’accès aux capitaux devrait donc s’améliorer de pair avec la confiance et les revenus des ménages.

La faible inflation donne aussi le temps voulu à la Fed pour prolonger son assouplissement monétaire, tant que le taux d’inflation de base ne passera pas au-dessus de 2 % de façon soutenue.

Puisque la première hausse des taux est dans 18 mois, et qu’il faut compter 12 mois pour inverser la courbe des taux et qu’une récession survient en moyenne 15 mois après l’inversion de la courbe des taux, on peut imaginer 45 mois avant qu’une récession potentielle ne vienne jouer les trouble-fête, illustre M. Dwyer.

« Tant que la Fed ne haussera pas son taux directeur et que le courbe des taux ne s’inversera pas, les investisseurs devraient être optimistes envers la Bourse », conclut M. Dwyer.

 

 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
Sujets liés

Économie , Bourse

Blogues similaires

Bourse: les gains du S&P 500 en 2024 restent fragiles

03/05/2024 | Denis Lalonde

BALADO. Plus de la moitié du gain du S&P 500 lors des quatre premiers mois de 2024 est attribuable à... Nvidia.

Jusqu'à quel point faut-il être patient avec un titre perdant? (suite)

03/05/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Il y a définitivement des situations où il vaut mieux être impatient.

Verizon, le nouveau défi de Manon Brouillette

Édition du 16 Juin 2021 | Stéphane Rolland

ANALYSE. La notoriété a une dimension régionale. La nomination de Manon Brouillette à la ...