L’explosion du titre d’Apple (Nasdaq, AAPL, 628,81 $ US) ne déséquilibre pas autant l’indice américain S&P 500 qu’on pourrait le croire.

Les observateurs sont de plus en plus nombreux à décortiquer cet indice, et les bénéfices des entreprises qui le composent, pour enlever « l’effet Apple « de crainte que la démesure de cette société ne déforme le portrait de cet indice repère et des bénéfices.

Pourtant, malgré sa valeur boursière monstre de 586 milliards de dollars américains, la plus imposante au monde, le titre de la coqueluche techno ne compte que pour 4 % de la valeur du S&P 500, note le courtier Brown Brothers Harriman.

Et ce, malgré le saut de 55 % du cours d’Apple depuis le début de 2012. À titre comparatif, l'équipementier des télécommunications déchu Nortel Networks comptait pour 35 % de la valeur du S&P/TSX en septembre 2000.

Apple a touché la marque de 600 milliards de dollars américain mardi, pour la première fois. La seule autre entreprise à avoir atteint cette marque est Microsoft, dont la valeur boursière est resté autour de 600 G$US pendant 13 séances boursières. Sa valeur a fondu à 260 G$ US depuis.

En fait, les cinquante plus importantes valeurs boursières du S&P 500 comptent pour 51 % de la valeur de l’indice S&P 500, soit environ le même poids moyen qu’ont occupé historiquement ses 50 plus importants membres, précise Brown Brothers.

Les 50 plus imposantes sociétés du S&P 500 comptaient pour plus de 60 % de cet indice, lors du boom Internet, qui a culminé en mars 2000.

C’est dire à quel point le S&P 500 américain reste un indice plus diversifié et mieux construit que la majorité des indices des autres marchés développés du monde.

Il n’est pas étonnant non plus que tant de gestionnaires aient du mal à battre cet indice de référence avec constance.