BLOGUE. Les suicides chez le manufacturier de matériel électronique Foxconn et la grève dans 4 usines chinoises de Honda ne sont pas des évènements isolés et passagers. Ils incarnent la colère croissante du peuple chinois, surtout les jeunes, envers les dommages collatéraux de la mondialisation. Lire: ils en ont marre d'être notre cheap labour!
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Cette entrée fait suite à celle de vendredi dernier intitulée: Augmenter les salaires pour prévenir le suicide au travail? Depuis, les reportages se multiplient mettant en lumière un mouvement de révolte croissant chez les jeunes Chinois. Vous pouvez lire ceci dans le Globe&Mail et ceci dans le Financial Times.
Le problème est plus complexe qu'il n'y paraît car Foxconn et Honda ne sont pas des ateliers de misères. Il ne suffira pas de hausser les salaires pour calmer le jeu. Ce sont des usines modernes. Les employés qui y travaillent revendiquent bien plus que des conditions humaines et un salaire minimalement décent. Ils ne veulent plus d'un emploi ennuyant et répétitif qui ressemble à ce que l'on faisait en Occident il y a quarante ans quant on traitait les employés comme des bras sans cerveaux.
Ces revendications sont là pour rester, elles vont même s'étendre . Le gouvernement chinois lui-même en est conscient: les grèves sont illégales en Chine, mais il les tolère si celles-ci demeurent "raisonnables".
LA question: comment va-t-on faire rouler le capitalisme du 21 ième siècle si les Chinois ne respectent plus les "règles du jeu"?
Autre question: est-ce un pas vers la fameuse réforme du capitalisme ou bien les Chinois sont-ils en train de devenir plus capitalistes que nous?
