Les syndicats ont encore leur place.

Publié le 04/02/2010 à 14:07

Les syndicats ont encore leur place.

Publié le 04/02/2010 à 14:07

Par Diane BĂ©rard

J'aime bien me décrire comme une partisane de l'extrême-centre. Je refuse systématiquement de participer à toute émission où il faut absolument que je me range dans un clan. Il y a très peu de dossiers où je peux déclarer sans l'ombre d'un doute que je suis "pour" ou "contre". Ce n'est pas qe je n'ai pas d'opinion,  mais plutôt que je trouve la vie bien complexe, les enjeux économiques aussi.

Ainsi donc, je ne suis pas contre les syndicats. J'ai trop visité de  "sweatshops" , ici et en Asie, pour oser dire que les sydicats ne servent à rien, qu'ils nuisent au progrès. Parfois, ils nuisent. Lorsqu'ils protègent des membres incompétents. Lorsqu'ils réclament des privilèges irréallistes.

Parfois aussi ils sont drôlement précieux, comme en témoignent les contrats de confections que GAP rapatrie présentement en Amérique du Nord. Bien sûr, il ne s'agit que de quelques centaines d'emplois sauvés. Cela peut sembler futile par rapport aux astronomiques stratistiques de licenciements. Mais, si derrière chaque employé licencié se cache le drame d'une famille, derrière chaque employé qui a conservé son emploi grâce au lobby du syndicat Workers United se profile une famille heureuse. Les bonnes nouvelles aussi méritent d'être racontées.

Ainsi donc United Workers, un petit syndicat de 150 000 membres lancé en mars 2009, a convaincu GAP de recommencer à produire en Amérique. C'est ce que l'on appelle la mondialisation inversée. Une usine de Montréal. S.Cohen , fait partie des heureux  élus. Avant le contrat de Gap, les employés travaillaient deux à trois jours par semaine. Aujourd'hui, ils travaillent cinq jours. Vous pouvez lire les détails dans The Gazette.

Décrier les syndicats est devenu un sport québécois. Parfois à tort, parfois à raison. Je l'ai moi-même pratiqué et le pratique encore. Mais, expliquez-moi pourquoi les concepts de solidarité et de partage font fureur dans l'univers virtuel (Internet est basé sur les communautés, la démocracie, la défense des droits divers) mais qu'on ne leur trouve plus de raison d'être dans le monde réel?

Restons sur le thème de la nuance:  je vous conseille de lire l'excellente chronique  d'Yves  Boisvert, La théorie du moindre mal,   sur la façon dont Loto-Québec justifie sa décision de se lancer dans  le jeu en ligne.

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