BLOGUE. L’assemblée annuelle de Barclays du 27 avril prochain s’annonce houleuse. Quatre des actionnaires principaux (Standard Life, Fidelity, Aviva et Scottish Widows) qui comptent pour 6,5% de l’actionnariat, se prononceront contre la rémunération du pdg.
La rémunération totale de Bob Diamond, pdg de Barclays, s’élève à 26,9M$
Cette somme inclut une “compensation fiscale” de 9M$. Bob Diamond est américain. Barclays ajoute chaque année 9M$ a son salaire de base pour compenser le taux d’imposition plus élevé en Grande-Bretagne qu’aux États-Unis.
La firme Pirc – la boîte de consultants qui conseille les actionnaires dissidents – n’accepte pas cette “compensation fiscale”. Pirc estime que cette somme va à l’encontre du code de conduite de l’association des assureurs britanniques. On y déclare que “ la rémunération n’a pas à compenser pour les changements de statut personnel de l’employé”.
Pirc estime aussi qu’il est déjà connu que les échelles fiscales varient d’un État à l’autre et que la rémunération des dirigeants est déjà ajustée pour en tenir compte. La prime de 9M$ de Bob Diamond ferait donc double emploi.
Selon Guy Jubb, responsable de la gouvernance chez Standard Life, ”personne ne s’attendait à ce que cette somme de 9M$, probablement l’une des sommes les plus élevées reliées à la rémunération chez Barclays, soit mise en lumière.”
Si le conseil de Barclays croyait que ça passerait comme une lettre à la poste, c’est raté. On estime que les actionnaires dissidents réclameront la tête de la présidente du comité de rémunération, Alison Carnworth, pour avoir approuvé la compensation fiscale de Bob Diamond.
À quoi pouvait bien penser le comité de rémunération de Barclays en approuvant cette "compensation fiscale" de 9M$?