Michel Venne parle de révolution au 26e CreativeMornings Montreal
« Si espérer veut dire attendre, alors l’espoir est vain. (…) La temps de la responsabilité est venu. (…) La révolution dont on a le plus besoin est celle de la participation et de la responsabilité. » Michel Venne, fondateur et dg de l’Institut du Nouveau Monde, conférencier au CreativeMornings Montréal du 26 juin
Ce matin, j’ai assisté au 26e CreativeMornings. Un concept venu de NYC, désormais implanté dans 116 villes, dont Montréal, Québec et Trois-Rivières. Une présentation par mois. Le même thème dans toutes les villes à la fois.Ce mois-ci : la révolution. L’organisateur Louis-Félix Binette et son équipe ont choisi de tenir l’événement à la Place Émilie-Gamelin, le lieu de toutes les manifestations montréalaises. (Savez-vous qui est Émilie Gamelin?La religieuse qui a fondé la Congrégation des Sœurs de la Providence de Montréal.)
« "Cessons de répéter: " on ne peut pas le faire" Disons: "oui, on peut. Et je peux contribuer" Le temps de la responsabilité est venu." »
La révolution qui part de soi
La révolution dont nous a parlé Michel Venne ne fera pas couler le sang dans les rues. Mais, elle n’en est pas nécessairement plus facile. Il s’agit de celle qui débute en nous. Cette révolution-là nous force à cesser de dire «ils nous empêchent d’y arriver», "on ne peut pas» pour dire se prendre en main et dire : «ben oui on peut le faire». Et surtout « ben oui, je peux contribuer". C’est la révolution de la responsabilité.
Les trois révolutions de Michel Venne
1- La contestation: «Au CEGEP, j’ai découvert la société», dit-il. Ce sont ses années d’implication étudiante.
2- L’information: « La contestation est nécessaire, mais il faut aussi construire, se mettre en mode solutions. Et pour trouver des solutions, il faut être informé. J’ai découvert le pouvoir de l’information » Ce sont ses années de journaliste au Devoir.
3- La participation: «Un jour, j’ai entendu une conférence de Ralph Nader, le grand défenseur des droits des consommateurs. Il a dit «Participation is power».» Cela mène à la fondation de l’Institut du Nouveau Monde, un lieu qui stimule la démocratie citoyenne de mille et une façons.
3 réflexions liées à la révolution
1-Nous avons besoin des institutions: on se plaint beaucoup des gouvernements. De nombreux citoyens se désengagent face à la politique, ce qui affaiblit les institutions. Mais pour déployer des innovations à grande échelle il faut passer par des structures, dont l’appareil politique;
2-La démocratie ne consiste pas à confier un chèque en blanc à une minorité. En démocratie, nous avons le pouvoir de changer les élus s’ils ne nous conviennent pas.Mais il faut participer;
3-Pour agir de façon responsable envers les autres il faut avoir confiance en eux. Or, la confiance naît de la communication. Et lorsque la majorité des relations que nous entretenons avec les autres sont de nature contractuelle, la confiance ne peut pas s’installer. Il faut retisser les liens. Reconstruire ce qui nous a désunis.
Et la révolution au travail?
En écoutant Michel Venne ce matin, je n’ai pu m’empêcher de penser à tous les employés qui évoquent des quelconques « ils » qui les empêchent d’être heureux au travail. Au travail aussi nous avons grand besoin d’une révolution de la participation et de la responsabilité. Le bonheur au boulot ne dépend pas uniquement de notre patron.
S’ouvrir aux révolutions des autres
Je terminerai ce blogue par la phrase de Michel Venne qui m'a le plus touchée. Je vous invite à y réfléchir ce week-end:
"Mon espoir tient dans le fait que ce que je n’attends pas va survenir, me surprendre et me combler. Je compte sur des gens que je ne connais pas qui emprunteront des voies que je n’ai jamais fréquentées et qui créeront de nouveaux mondes."
