Chypre: une crise programmée par Berlin

Publié le 26/03/2013 à 10:10, mis à jour le 26/03/2013 à 10:49

Chypre: une crise programmée par Berlin

Publié le 26/03/2013 à 10:10, mis à jour le 26/03/2013 à 10:49

Par Diane Bérard

Ian Bremmer, spécialiste de la géopolitique

BLOGUE. « Nous cesserons de parler de Chypre à la fin de cette semaine. Cette crise sera oubliée rapidement », affirme Ian Bremmer, pdg de la firme Eurasia, spécialiste de la gestion de risque géopolitique.

La crise chypriote est atypique et ne marque aucun précédent

Il faut cesser de s’inquiéter, ajoute Ian Bremmer, on ne peut comparer la crise chypriote à aucune autre crise européenne actuelle. Elle ne marque aucun précédent. Il n’existe aucune autre économie européenne comparable à celle de Chypre. On ne peut donc imaginer que les mesures drastiques prises là-bas seront adoptées ailleurs. C’est un événement isolé, atypique. Le marché passera vite à autre chose.

Chypre est une crise programmée

Si la crise chypriote est si atypique, pourquoi a-t-elle monopolisé l’attention ? Parce que l’Allemagne voulait qu’on en parle. « La crise chypriote est une crise programmée « manufactured crisis »), affirme Ian Bremmer. Le gouvernement allemand a voulu cette crise, il a attisé le feu. Berlin tenait à ce que le marché s’intéresse et s’inquiète d’un pays européen supplémentaire pour forcer l’Europe à s’attaquer à ses problèmes de gouvernance. Et chercher une solution holistique. Cette stratégie de contagion rend le problème tellement important qu’on ne peut plus l’ignorer.

L’étau se resserre sur les paradis fiscaux

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