BLOGUE. Vendredi, c’est le « Black Friday ». La journée de méga-rabais qui marque le lancement de la saison du magasinage des Fêtes. Cette année, les détaillants ont un tour de plus dans leur sac pour nous attirer. Ils ont ouvert une nouvelle salle de montre : les médias sociaux.
Le détaillant Nordstrom publie son catalogue de Noël 2013 sur le média social Pinterest. Pinterest est un lieu où l’on affiche des photos d'objets que l’on possède ou que l’on rêve de posséder. C’est une sorte de babillard, ou de scrapbook, selon votre point de vue. Quant à Target, elle a développé une section « party de Noël » sur Pinterest. Walmart, pour sa part, utilisera Facebook. Toys "R" Us, lui, mise sur YouTube. Même Sears se met de la partie. Le détaillant compte sur ses « conseils de Noël » sur Twitter pour attirer les clients en magasin.
Il faut savoir que 85% des achats sont encore réalisés en personne. Le repérage, par contre, se fait en ligne.
Les détaillants utilisent les médias sociaux comme salle de montre de deux façons. D’abord, ils y sont présents avec plus ou moins de dynamisme, selon le talent du gestionnaire de communauté et le pouvoir qu'on lui a délégué. Ensuite, les détaillants « importent » les sections de médias sociaux qui les concernent sur les propres sites. Ce service est offert, entre autres, par Pinterest depuis la mi-novembre. Par exemple, on trouve sur le site de Target une section affichant les objets Target les plus populaires en ce moment sur Pinterest. Même situation sur le site de Walmart, vous pouvez découvrir les « pins » du moment classées par marques. Les fans de Zappos peuvent eux aussi savoir quels articles Zappos cartonnent le plus chez les adeptes de Pinterest.
Les médias sociaux possèdent une qualité qui fait défaut aux salles de montre et aux sites Internet : les médias sociaux identifient ce qui est le plus populaire. Regarder la catalogue Target, papier ou en ligne, peut susciter le désir. Mais cela ne peut se comparer à savoir qu’un article compte parmi les plus recherchés en ce moment. Le consommateur est un être grégaire, il désire être là où se trouvent ses congénères.
Désormais, ce sont bien plus les consommateurs que les vendeurs qui contribuent à faire décoller les produits. Mais, attention, c’est une arme à double tranchant. On recherche les articles populaires, certes. Mais on fuira ceux dont personne ne veut ou que l’on décrie sur les médias sociaux. Et, contrairement aux vendeurs, les consommateurs ne sont pas payés pour pousser des produits sans intérêt. Les détaillants ont ajouté des salles de montre, mais ils ont réduit la marge d'erreur qui leur était possible.
ME SUIVRE SUR TWITTER : diane_berard
