BLOGUE. A-t-on émasculé Wall Street? Les nouvelles règles destinées à contrôler la prise de risque dans le secteur financier ont-elles éliminé tout le “piquant” du travail de banquier? C’est ce qu’affirme la une du New York Magazine. Un titre racoleur mais qui n’est pas sans fondement.
Dans un excellent reportage, que je vous suggère de lire au complet même s’il comporte 7 pages, le journaliste Gabriel Sherman présente le “Wall Street nouveau”. Un Wall Street qui s’est assagi, où l’on ne joue plus avec l’argent de Main Street comme s’il s’agissait d’argent de Monopoly.
ME SUIVRE SUR TWITTER: diane_berard
Wall Street est revu et amélioré aux yeux de tous ceux qui ont condamné les excès spéculatifs et le rémuration outrancière.
Mais, pour les principaux intéressés, c’est la fin d’une époque. Une époque à haute teneur en testostérone. Une époque de paris et de défis. Depuis qu’on a harnaché la prise de risque, les accrocs de Wall Street se sentent émasculés.
Jamie Dimon, le pdg de JP Morgan, le résume avec une image saisissante: les institutions financières qui tiendront le coup deviendront des Walmart ou des Costco. Elles offrirons le meilleur service au meilleur coût. Point final. Fini les produits créatifs et les magouilles.
De Wall Street à Walmart? Combien de financiers se voient passer de l’un à l’autre? Émasculés vous dites?
Bref, le nouveau secteur financier qui se dessine risque de faire fuir bien des financiers. En fait, le mouvement est déjà amorcé.
Et où vont-ils? Là où l’on n’émascule pas, là où le risque est roi, au royaume de la testostérone: à Silicon Valley!
Et oui, la nouvelle “job du jour” c’est à Silicon Valley qu’elle se trouve. Dans tous les Silicon Valley de la planète.
