Un autre risque, lorsqu’on opte pour les valeurs refuges, est de sauter dans le bateau en retard. (Photo: 123RF)

BILLET. En période de ralentissement économique, on dit souvent que les investisseurs ont tendance à se tourner vers les « valeurs refuges ».

La logique derrière ces investissements est facile à comprendre. On mise sur le fait que le prix d’une valeur refuge évoluera au même rythme que l’inflation sur une période donnée.

La principale valeur refuge, l’or, semble particulièrement populaire en ce moment, comme le montre son prix historiquement élevé de plus de 2000$US l’once sur les marchés internationaux.

J’ai toujours été hésitant par contre à suivre le courant et à opter pour les valeurs refuges comme l’or, le dollar américain ou même les cryptomonnaies, lorsque l’économie se mettait à ralentir.

La principale raison est bien simple. Lorsque j’explore des idées d’investissement, j’aime comprendre les perspectives de croissance d’une entreprise, ses avantages concurrentiels et comment la direction pense être en mesure de faire progresser son bénéfice net, ses revenus et ses parts de marché. Tous ces paramètres sont impossibles à évaluer avec l’or, le dollar américain et les cryptomonnaies, dont la valeur évolue en fonction de l’offre et de la demande.

On pourrait aussi ajouter le pétrole dans le lot, mais l’évaluation de la demande à long terme pour « l’or noir » est encore plus complexe, car sa production mondiale est en grande partie contrôlée par un cartel : l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Quant aux cryptomonnaies, quelqu’un peut m’expliquer l’avantage concurrentiel du bitcoin par rapport à l’ethereum, au ripple et autre dogecoin, qui reposent toutes sur la technologie de la chaîne de blocs? Il y a une moins grande quantité de bitcoins sur le marché, certes, mais peut-on qualifier l’effet de rareté d’avantage concurrentiel?

Un autre risque, lorsqu’on opte pour les valeurs refuges, est de sauter dans le bateau en retard, alors que les pires scénarios économiques des prochains six à neuf mois sont déjà intégrés dans les évaluations boursières du moment. Les investisseurs s’exposent alors au risque de rater un imprévisible rebond boursier qui provoquerait un important manque à gagner pour leur portefeuille.

Outre les valeurs refuges, d’autres options existent pour protéger la valeur d’un portefeuille de titres boursiers. On peut choisir d’opter pour des entreprises dites « défensives », soit celles qui sont présentes dans des secteurs qui sont toujours en demande, qu’il s’agisse de services à la collectivité ou d’épiciers, en passant par la construction ou la gestion d’infrastructures.

Des experts ont accepté de révéler quelques conseils aux investisseurs qui souhaiteraient consacrer une portion de leur portefeuille aux entreprises présentes dans ces industries, tout en conservant une présence en Bourse. Pour connaître leurs choix, cliquez ici.