[Photo : Bloomberg]

BLOGUE. Durant mes nombreuses lectures, j’ai pris l’habitude de prendre des notes, qui peuvent me servir dans la rédaction de mes chroniques et de mes blogues. Je copie également de temps en temps des citations ou des extraits fascinants sur le placement, la Bourse, les finances personnelles et l’économie en général.

Et j’admets volontiers que je ne suis pas sans reproche quant à la gestion optimale de tout ce matériel qui représente, d’une certaine façon, ma matière première dans mon travail.

Par exemple, j’ai retrouvé un extrait intitulé en anglais «50 Unfortunate Truths About Investing» que je traduirais par «50 vérités dérangeantes sur le placement». En les relisant, j’ai constaté qu’il s’agissait d’un petit trésor de sagesse. Or, je n’ai pas noté leur provenance et j’en ai aucun souvenir!

J’ai décidé d’en partager quelques-unes avec vous en raison de leur grande pertinence, avec mes excuses pour l’absence de source...

«Il y aura sept à dix récessions dans les 50 prochaines années. Ne faites pas le surpris lors de la prochaine.»

Autant les récessions sont impossibles et inutiles à prédire, autant il faut investir de façon à être toujours prêt. Cela signifie selon moi de toujours sélectionner des entreprises solides capables de prospérer dans tous les environnements économiques.

«Lorsque quelqu’un parle de graphiques, de moyennes mobiles, de formations «tête-et-épaule», de résistances, sauvez-vous.»

Le point commun de tous les grands investisseurs c’est qu’ils considèrent qu’un titre boursier est une entreprise.

«La phrase «double-dip recession» a été mentionnée 10,8 millions de fois en 2010 et en 2011, selon Google. Elle n’est jamais venue. Il n’y a pratiquement pas eu de mentions de «financial collapse» (écroulement financier) en 2006 et 2007. Et on connaît la suite...»

Les craintes les plus médiatisées souvent ne se concrétisent jamais. Dans ce sens, il est souvent plus rationnel de s’en faire avec ce que personne mentionne ou ne craint.

«Le taux d’intérêt réel sur les obligations gouvernementales de 20 ans est négatif et les investisseurs les achètent à coup de milliards. La peur peut être une force plus puissante que l’arithmétique.»

Réussir en Bourse ne demande pas un doctorat en mathématiques; c’est davantage une question de simple arithmétique et de maîtrise de ses émotions.

«Pour plusieurs, une maison est un gros passif déguisé en actif sûr.»

La grande majorité des gens mettent des centaines de milliers de dollars sur une maison convaincus qu’ils font le meilleur placement de leur vie. Or, la résidence familiale n’est pas vraiment un investissement. On devrait l’acheter principalement pour des raisons de confort et de qualité de vie.

«Il est rare qu’il y ait plus de trois ou quatre variables qui comptent. Tout le reste est du bruit.»

Il est important de faire ses devoirs. Bien connaître ses entreprises est la base du placement intelligent. Par contre, il est possible d’avoir trop d’informations; cela a toujours été le cas, mais est encore plus vrai dans notre monde connecté. Ce qui signifie que c’est une très bonne habitude d’isoler les trois ou quatre variables clés de chacun de vos placements de façon à cristalliser votre pensée et faciliter votre suivi.

«Les sociétés les plus ennuyantes –fabricants de dentifrice, d’aliments, de vis- peuvent être les meilleurs placements à long terme. Les plus innovateurs, parmi les pires.»

Une des grandes faiblesses de bien des investisseurs débutants est d’être attirés par les placements compliqués dans des industries à la fine pointe de la technologie caractérisées par le changement rapide. Or, c’est le contraire qu’il faut faire : se concentrer sur ces secteurs et sociétés qui ne changent presque pas. Cet élément fait en sorte que les avantages compétitifs durent vraiment longtemps.

Il ne s’agit que de sept des vérités sur les cinquante. Je me propose de continuer de partager cette sagesse au cours des prochains blogues.

Bernard Mooney