Mooney: Des profits convenables

Publié le 01/05/2013 à 08:18

Mooney: Des profits convenables

Publié le 01/05/2013 à 08:18

BLOGUE. Dans l’ensemble jusqu’à maintenant, les sociétés ont publié des résultats convenables pour leur premier trimestre clos le 31 mars. La croissance n’a rien de spectaculaire, avouons-le, mais elle surpasse les attentes.

Par exemple, plus de la moitié des entreprises formant l’indice S&P 500 ont publié leurs résultats. Sur cette base, elles ont affiché une croissance de leurs bénéfices de 3,6% par rapport à l’an dernier, selon S&P Capital IQ. Rien pour pousser au délire, j’en conviens.

Toutefois, c’est mieux que le 0,5% prévu par les analystes avant que la saison de la publication des bénéfices ne commence.

Il semble que 70% des sociétés aient mieux fait que prévu en ce qui concerne les bénéfices. Par contre, la performance au niveau des revenus est moins éclatante, alors que seulement 43% des entreprises ont publié des revenus supérieurs aux attentes.

Comme c’est le cas depuis plusieurs trimestres, la croissance du chiffre d’affaires est faible. Selon S&P Capital IQ, les sociétés du S&P 500 devraient terminer leur trimestre avec une accroissement de seulement 1,4% de leurs revenus par rapport à 2012.

J’ai observé cette faiblesse dans bien des résultats de sociétés que je suis. Par contre, il faut bien comprendre le contexte. La croissance économique est faible, ce qui rend la vie difficile aux entreprises parce que la demande est amorphe. C’est encore plus vrai pour les multinationales qui réalisent une bonne partie de leurs affaires à l’extérieur des États-Unis. En effet, selon Credit Suisse, les sociétés à grande capitalisation qui ont battu les attentes au chapitre des revenus ont tendance à avoir une plus grande proportion de leurs activités à l’international.

L’économie européenne végète encore alors que l’Asie a vu des jours meilleurs.

De plus, il ne faut pas oublier que des secteurs comme l’énergie et celui des matériaux sont pénalisés par la faiblesse des prix des matières premières. C’est là qu’on retrouve la plus faible croissance des revenus. Par exemple, seulement 20% des sociétés du secteur des matériaux ont publié des chiffres d’affaires supérieurs aux attentes alors que ce pourcentage était de 67% au quatrième trimestre de 2012.

Par contre, ces prix déprimés ont un impact positif sur les marges bénéficiaires des sociétés qui les utilisent pour fabriquer leurs produits.

Dans ce contexte, l’évaluation du marché boursier dans son ensemble demeure sensée. Le S&P 500 devrait faire des bénéfices de 111$US cette année, selon les prévisions. À son cours de 1600, l’indice se vend donc environ 14 fois et, plus important, à environ 13 fois les profits prévus en 2014.

C’est raisonnable avec les taux d’intérêt actuels.

Bernard Mooney

 

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