Mooney: Cette obsession américaine...

Publié le 07/06/2011 à 09:12

Mooney: Cette obsession américaine...

Publié le 07/06/2011 à 09:12

Blogue. Les investisseurs et les médias sont obsédés par chaque statistique économique en provenance des États-Unis, surtout si elle a le malheur de montrer un moindre signe de ralentissement.

La semaine dernière, un jeune lecteur m’a envoyé un intéressant courriel à ce sujet. «J’aimerais avoir votre opinion sur toutes les nouvelles économiques des États-Unis. Je suis tanné de voir les gens les suivre pas à pas comme si c’était tout ce qui comptait», m’a-t-il écrit.

Il ajoute qu’il comprend mal le lien entre tous ces indicateurs (emplois, chômage, confiance de la population sur l’économie, etc.) et une croissance durable en Bourse.

C’est une question fort pertinente et partagée par de nombreux autres investisseurs, j’en suis certain qui se demandent par exemple pourquoi les principaux indices bourses plongent de 1% ou 2% parce que la création d’emplois n’est pas exactement ce qui avait été prévu par les économistes.

Le premier facteur dont il faut tenir compte c’est qu’après deux bonnes années (les indices ont doublé depuis 2009), n’importe quel prétexte est bon pour prendre des profits.

Ensuite, à chaque cycle, les marchés ont une obsession, souvent reliée à la cause perçue de la précédente crise. Comme l'économie US et en particulier le secteur immobilier ont été aux premières loges de la crise de 2008, ces derniers sont maintenant le sujet obsessionnel préféré des investisseurs et des médias.

Ceci dit, une économie américaine en santé est importante pour l'économie mondiale et les marchés financiers. Reste qu'il ne faut pas oublier toutefois que lorsqu'on achète le S&P 500, on n'achète pas vraiment l'économie américaine.

Une importante partie des revenus et des bénéfices des sociétés du S&P 500 proviennent de l’extérieur des États-Unis et une plus grande part encore de leur croissance lors des prochaines années.

Effectivement, on donne trop d’importance à chaque statistique économique individuelle. Et les investisseurs à long terme ne devraient pas se laisser troubler par cette obsession du jour.

Bernard Mooney

 

Blogues similaires

Canada Goose : le coup de froid

Édition du 26 Janvier 2019 | François Pouliot

CHRONIQUE. Le Canada a bon nom à l'étranger. Utilisons-le pour tenter de donner du levier à nos produits. Bonne ...

Shopify: prochaine victime de la malédiction boursière canadienne?

BLOGUE INVITE. Shopify est-elle différente des Nortel, Research in Motion, Valeant, Barrick Gold et autres?

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.