Le triomphe du magasinage sur la politique


Édition du 04 Avril 2015

Le triomphe du magasinage sur la politique


Édition du 04 Avril 2015

Peu importe ma richesse, je suis incapable de fabriquer moi-même mon automobile. Je suis incapable de bâtir ma maison. Je suis tout autant incapable de générer mon électricité, de me soigner, etc.

Qui organise ces milliards de personnes partout dans le monde et qui leur permet de m'offrir ces biens et services, elles qui ne se connaissent pas ? Ces gens qui, par leurs décisions et leur travail, me fournissent les biens et les services rendent possible ma vie quotidienne.

Personne. Personne ne le pourrait. C'est le résultat spontané créé du simple fait que les êtres humains agissent pour leur intérêt personnel, en cherchant à améliorer leur sort.

La mondialisation a multiplié plusieurs fois la force de cet ordre économique, amplifiant les connexions, les liens et les échanges, créant une richesse qui dépasse toutes les attentes.

C'est ce qui explique la raison pour laquelle les actions américaines, par exemple, se sont appréciées de 1,5 million pour cent durant le 20e siècle, malgré les crises, les récessions, les guerres, etc.

Ça va mal ?

Je me dois d'ajouter une idée pour vous faire réfléchir. Mon partenaire de badminton est inquiet face à l'avenir. En bon citoyen, il s'informe et consomme des nouvelles, politiques et économiques, la plupart présentées comme étant des signes que «ça va mal».

Cependant, cette expression veut dire quoi au juste ? «Ça va mal» par rapport à quel «bien» ? Froidement, cette expression devrait juste exprimer le fait qu'on a des problèmes. Comme il l'entend des milliers de fois, l'individu conclut que nous vivons au bord de la catastrophe.

Si on se décolle le nez de notre télé et qu'on jette un regard à la fois planétaire et dans le temps, on constate que «ça va bien en maudit» !

Vous vous sentez pauvre ? Rappelez-vous que, si votre revenu annuel dépasse les 34 000 $, vous faites partie du fameux 1 % des plus riches de la planète, selon la Banque mondiale.

Ce qui signifie que 99 % des êtres humains rêvent d'atteindre votre niveau de vie et travaillent dur pour y accéder.

Hum... il me semble que cela suffit pour arrêter de se plaindre. En effet, si on se concentre tant sur nos problèmes, qui sont bien réels, j'en conviens, c'est que nous avons perdu la conscience de notre grande chance et de nos énormes réalisations.

De mon blogue

Placement

Gérer son stress boursier

«La Bourse m'inquiète. On pourrait bien avoir une correction.» Chaque fois que je rencontre des investisseurs, je reçois ce genre de remarques et d'interrogations, qui ont toutes leur part de légitimité. Loin de moi l'idée de les rejeter du revers de la main. Toutefois, derrière ces affirmations se cachent, non pas des questions macroéconomiques ou financières, mais surtout des émotions ou plus exactement des réactions émotives. Et, bombardés comme nous le sommes quotidiennement par une quantité toujours grandissante et de plus en plus envahissante d'informations, il devient critique, important comme jamais je dirais, d'apprendre à mieux gérer ses émotions.

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