Le piège de H-P

Publié le 27/09/2011 à 09:27, mis à jour le 27/09/2011 à 09:27

Le piège de H-P

Publié le 27/09/2011 à 09:27, mis à jour le 27/09/2011 à 09:27

Blogue. Dans les entrevues accordées à la suite de sa nomination à la tête de Hewlett-Packard, Margaret Whitman n’a pas révélé grand-chose. Au contraire, elle soulève des points d’interrogation graves.

D’abord, elle est allée dire à CNBC que sa priorité à court terme est que HP ne manque plus les prévisions des analystes. La société n’a pas atteint les attentes lors des trois derniers trimestres. Il n’y a rien de mal à atteindre les attentes du marché, évidemment. Par contre, en faire une priorité alors que le géant de la technologie se cherche une identité et une voie dans une industrie en transformation, c’est loin d’être impressionnant.

En fait, en tant qu’investisseur, lorsque j’entends cela, j’en sais assez pour aller voir ailleurs.

La réalité c’est que le plus grave problème de Hewlett-Packard ce n’est pas son président; c’est son conseil d’administration.

Prenez la décision de remplacer Leo Apotheker. Ce dernier a eu juste 11 mois pour tenter de réparer le désastre laissé par son prédecesseur, Mark Hurd. Il me semble que c’est peu de temps pour faire des changements durables dans une société de la taille de H-P.

Il est vrai que les derniers résultats étaient mauvais, mais faut-il s’en surprendre tant que ça? De plus, si on veut reprocher à M. Apotheker des décisions comme l’offre pour acheter Autonomy, il ne faut pas oublier que le conseil était d’accord.

Et est-ce qu’on décide de tenter de trouver la meilleure personne disponible? Non, on choisit Meg Whitman, ancienne dirigeants d'eBay, qui était sur le conseil de H-P, qui n’a pas vraiment fait ses preuves dans le genre de défi qui l’attend. En fait, ça ressemble à un conseil qui a, pris de panique, a pris la première personne du bord!

Je sais que bien des chasseurs d’aubaines sont attirés par des titres comme H-P, en raison de son évaluation en apparence déprimée. Le titre a perdu plus de 50% depuis un an. Toutefois, lorsque vous avez un conseil d’administration qui semble aussi peu solide, je conseillerais la prudence.

H-P ressemble à bien des égards à ce qu’on appelle en anglais une «value trap», soit un piège boursier basé sur son évaluation. Faites attention.

Bernard Mooney

 

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