Des refuges qui changent

Publié le 29/09/2011 à 09:30

Des refuges qui changent

Publié le 29/09/2011 à 09:30

Blogue. Ce sera un difficile trimestre qui se terminera cette semaine. À moins d’un miracle, les principaux indices boursiers perdront dans les 12%.

Par exemple, l’indice S&P/TSX a perdu environ 1700 points, soit plus de 12% depuis le 30 juin. L’indice S&P 500 aux États-Unis a perdu 169 points ou 12,8 %.

On s’entend pour dire que ce n’est pas un bon trimestre.

Les refuges des investisseurs semblent être en train de changer. Bien sûr, ils achètent encore avec empressement des dollars américains et des titres obligataires de ce gouvernement lorsque ça chauffe dans la cuisine. Ce qui est normal quant on achète surtout un titre en raison de sa liquidité.

Par ailleurs toutefois, j’ai observé que les grandes multinationales performent beaucoup mieux que l’ensemble du marché. Des titres comme Coca-Cola, Colgate, Mcdonald’s, Kraft et General Mills se transigent près de leurs sommets des 52 dernières semaines malgré le pire trimestre boursier depuis longtemps.

Ma première réaction a été de penser que ces titres deviennent des refuges pour bien des investisseurs qui abandonnent des refuges supposément classiques. Mais après réflexion, je me demande si ces titres ne résistent pas mieux tout simplement parce qu’ils ont tellement baissé depuis 11 ans et qu’avec leur rendement en dividende relativement élevé par rapport aux taux d’intérêt, ils ne peuvent pratiquement plus baisser.

Il est difficile de le savoir. De plus, il faudra voir le comportement de ces titres lorsque la Bourse reprendra de la vigueur.

Yellow Media

En terminant, un petit mot sur Yellow Media qui a annoncé hier la coupure de son dividende (entre autres). Ce qui me fascine, c’est de constater jusqu’à quel point les dirigeants d’une société ouverte peuvent manquer le bateau lorsque vient le temps de faire prendre un virage radical à leur entreprise.

Ils ne voient pas l’urgence et souvent, ils sont pratiquement les seuls à ne pas la voir.

Ce qui signifie que les investisseurs ne doivent pas compter sur les dirigeants. Lorsqu’il y a un risque de désuétude et de déclin, il est préférable de vendre bien avant que ce risque commence à se manifester.

Bernard Mooney

 

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