Le Canada n'a pas le choix d'aider GM, dit Harper

Publié le 01/06/2009 à 00:00

Le Canada n'a pas le choix d'aider GM, dit Harper

Publié le 01/06/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Notre dossier spécial sur GM

Même si Ottawa a peu d'espoir de pouvoir récupérer cette somme, le Canada risquait de perdre son secteur de l'automobile tout entier s'il n'appuyait pas Washington dans sa décision d'utiliser des fonds publics pour restructurer cette industrie, a-t-il expliqué.

"La décision prise par l'administration (américaine) de soutenir la restructuration de Chrysler et General Motors a laissé deux choix au Canada: prendre part à la restructuration de ces compagnies ou ne rien faire pendant qu'elles sont complètement restructurées à l'extérieur du Canada", a déclaré M. Harper.

"J'aimerais qu'il y ait une alternative, mais l'alternative à ce que nous faisons aujourd'hui serait considérablement plus coûteuse et plus risquée", a ajouté le premier ministre.

En vertu de l'entente passée avec Ottawa et l'Ontario, GM Canada ne demandera pas à se placer sous la protection de la cour au pays.

Les contribuables canadiens contrôleront 12 pour cent de GM, une fois terminée la restructuration du constructeur, en retour du financement de 10,5 milliards $ qu'ils fourniront à l'entreprise en difficulté. L'Ontario sera responsable de 3,5 milliards $ de cette somme.

Le gouvernement américain doit contrôler 60 pour cent du nouveau GM allégé, une fois que le constructeur ne sera plus sous la protection de la cour.

"Des centaines d'autres compagnies, à partir des fournisseurs de pièces jusqu'aux cafés de quartier et aux entreprises de nettoyage à sec, feraient face à un avenir sombre si GM et Chrysler devaient disparaître du Canada", a affirmé le président du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA), Ken Lewenza.

"Il ne s'agit pas seulement de sauver des emplois directs dans le secteur de l'automobile, a-t-il ajouté. Il s'agit de consolider les fondations de toute notre économie provinciale."

Questionné quant à savoir si les contribuables canadiens seraient appelés

à verser davantage d'argent dans le secteur de l'automobile, M. Harper a indiqué que les sommes annoncées étaient suffisantes pour restructurer le secteur.

Le premier ministre a également clairement fait savoir que le gouvernement conservateur n'avait aucunement l'intention de diriger une société automobile, même si le Canada peut nommer un membre du conseil d'administration de GM.

De son côté, le gouvernement provincial de l'Ontario s'est dit préoccupé par la possibilité de voir disparaître 85 000 emplois en cas d'échec de GM, qui a demandé lundi la protection de la loi sur les faillites afin de poursuivre ses activités tout en menant à bien son plan de restructuration. L'Ontario a déjà perdu 171 000 emplois depuis octobre dernier.

Le premier ministre ontarien Dalton McGuinty a indiqué que la décision prise n'avait pas été facile, mais qu'elle était la bonne pour préserver des milliers d'emplois et empêcher la faillite financière de collectivités entières.

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