L'institution a perdu 40 milliards $ en 2008, soit 10,5 milliards $ de plus que les indices de référence.
Dès juillet 2007, les gestionnaires savaient que la confiance à l'égard des PCAA s'effritait. Or, la Caisse a continué d'acquérir des titres jusqu'au 10 août 2007, a confié M. Bergeron.
Plus tôt en matinée, l'ancien président et chef de la direction Fernand Perreault a pour sa part défendu la gestion du risque de la Caisse de dépôt.
Le témoignage de Fernand Perreault
Les pratiques de la Caisse en regard du risque étaient tout à fait similaires à celles des autres institutions du même genre, a-t-il fait valoir.
Plus tard, il a admis que ces mêmes pratiques représentaient "un risque trop élevé" à la fin de l'année 2008.
Selon M. Perreault, les rendements désastreux de 2008 sont essentiellement attribuables à "l'erreur" d'avoir accumulé autant de PCAA et à l'effondrement soudain des marchés à l'automne.
Jamais les gestionnaires n'ont été pris d'une frénésie du rendement à tout prix, a insisté l'ancien dirigeant, estimant que la Caisse a plutôt été victime de la pire crise financière des 50 dernières années.
Sans les PCAA et la conjoncture exceptionnelle, la Caisse aurait fort bien tiré son épingle du jeu, a-t-il dit.
La commission parlementaire spéciale se poursuit toute la journée. En fin d'après-midi, l'ex-président et chef de la direction Richard Guay, qui a quitté son poste en janvier 2009, viendra livrer sa version des faits.