L'Afrique est-elle saignée par les compagnies minières ?

Publié le 25/03/2009 à 00:00

L'Afrique est-elle saignée par les compagnies minières ?

Publié le 25/03/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Ces pays octroient en effet d'importantes réductions d'impôts à ces sociétés minières et les font bénéficier de droits d'exploitation limités, voir nuls, écrivent les auteurs du rapport dont les travaux ont porté sur sept pays (Congo, Ghana, Malawi, Sierra Leone, Afrique du Sud, Tanzanie et Zambie).

En outre, les contrats passés entre Etats africains et sociétés minières sont souvent négociés en secret et sans contrôle des Parlements nationaux, déplore le rapport en réclamant davantage de transparence, la publication des transactions financières détaillées et un rôle plus actif des législatures.

"Les gouvernements empruntent dans des proportions folles pour répondre aux besoins de leur population. Et ces emprunts peuvent être évités si la capacité de collecter des revenus est rendue équitable", souligne Brian Kagoro, responsable d'ActionAid, l'une des ONG à l'origine de ce rapport.

Ainsi, le Ghana, un des gros producteurs d'or du continent, perd chaque année 68 millions de dollars de revenus pour cause de droits d'exploitation insuffisants, selon le rapport. La Tanzanie, troisième pays producteur d'or d'Afrique, enregistre, pour sa part, un manque à gagner de 30 millions de dollars par an. En Sierra Leone, les réductions d'impôts accordées à la seule entreprise minière Sierra Rutile s'élèvent à huit millions de dollars par an.

Pour l'Afrique du Sud, premier producteur d'or du continent, les pertes en "royalties" sont estimées à 359 millions de dollars par an. Actuellement, l'Afrique du Sud ne perçoit aucun droit d'exploitation, mais les auteurs ont établi leurs calculs sur le taux contenu dans un projet de loi gouvernemental à l'étude depuis six ans.

Le ministre sud-africain des Finances, Trevor Manuel, a reconnu que son pays perdrait des revenus cette année en raison de "royalties différées", mais a estimé le manque à gagner à 195 millions de dollars. Il explique que son gouvernement a décidé de ne prélever cette année aucune royalty parce que la situation économique actuelle pourrait conduire à des suppressions d'emploi plus nombreuses.

Côté ouvrier, Frans Baleni, secrétaire général du Syndicat national des mineurs, le plus gros syndicat minier d'Afrique du Sud, dit comprendre le raisonnement mais souhaite que soit prise en compte la sauvegarde de l'emploi. Selon lui, l'octroi des licences d'exploitation minière et des contrats est un processus relativement transparent en Afrique du Sud où les salariés ont leur mot à dire.

Les "royalties" reversées à un pays par une société minière sont souvent calculées en pourcentage de la production concernée.

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