Radio-Canada supprime 800 postes

Publié le 25/03/2009 à 00:00

Radio-Canada supprime 800 postes

Publié le 25/03/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker

Du côté français, les licenciements concernent surtout la télévision, selon les indications de Sylvain Lafrance, vice-président principal, service français, de Radio-Canada. En information, 85 postes sont supprimés, et en programmation d'émission, 14 postes. Quant à la radio, ce sont 33 postes qui sont coupés. Et une dizaine de salariés du service Internet perdent leur emploi.

La société d'Etat espère réduire une partie de son effectif par attrition. La mise en place d'un programme incitatif de mise à la retraite est prévue. Les mises à pied auront lieu entre les mois de mai et septembre.

«Comme les salaires représentent 60% de notre budget général, il est tout simplement impossible de combler notre manque à gagner sans que cela ait des conséquences sur l'effectif», a dit à ses employés le pdg Hubert Lacroix.

Un manque à gagner de 171 M$

Ces suppressions de postes découlent directement de la chute des revenus publicitaires de la télévision de Radio-Canada, et par suite d'un manque à gagner de 171 millions de dollars.

Les détails des mesures adoptées par la direction de Radio-Canada n'ont pas encore été divulgués, notamment en ce qui a trait à la suppression éventuelle de certaines émissions.

Cela étant, il a été divulgué que les collaborateurs du secteur privé ayant des contrats de production avec Radio-Canada sentiront, eux aussi, les effets de ces compressions.

La société d'Etat entend aussi vendre pour 125 millions de dollars d'actifs, transaction qui serait sujette à l'approbation du gouvernement. Enfin, les salaires des cadres supérieurs ont été gelés, et leurs primes au rendement réduites de moitié.

Hubert Lacroix, le pdg de Radio-Canada, avait demandé au gouvernement Harper de pouvoir augmenter la capacité d'emprunt de la société, mais le ministre Moore a refusé. Ce dernier a dit croire que la Société Radio-Canada sera en mesure de maintenir un niveau de services en français adéquat à l'échelle nationale, et ce en dépit de ses problèmes financiers actuels.

L'opposition à Ottawa réagit vivement

L'opposition à Ottawa craint que les compressions dans le budget de Radio-Canada touchent de manière disproportionnée les régions et les communautés linguistiques minoritaires, qui n'ont déjà pas souvent accès à des émissions de télévision ou de radio locales dans leur langue.

Le député néo-démocrate d'Acadie-Bathurst, Yvon Godin, a souligné que dans plusieurs régions, le personnel était déjà très réduit. «Dans les communautés, la personne qui a la caméra, c'est la même personne qui pose la question. Si vous éliminez cet emploi, le bureau est parti», a-t-il dit.

Le chef libéral Michael Ignatieff a pour sa part été jusqu'à dire qu'il considérerait des compressions dans les services aux communautés francophones hors-Québec «comme une question d'unité nationale».

«Il ne faut pas couper ces services. Ils sont essentiels à la survie et au bien-être des communautés francophones qui sont chères à mon idée du Canada», a-t-il souligné.

«Il y a une vieille obsession chez les conservateurs de s'attaquer à Radio-Canada. Je ne sais combien de fois je les ai entendus, ces réformistes d'antan s'attaquer à Radio-Canada, vouloir privatiser», a dit, pour sa part,le chef bloquiste Gilles Duceppe. 

Avec PC.

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