Mais le "Cavaliere" n'est pourtant pas à l'abri de quelques moments d'embarras potentiels.

D'abord, sa femme Veronica Lario ne sera pas là pour diriger le programmes des épouses. L'ancienne actrice a demandé le divorce, excédée par la présence de starlettes et d'actrices sur les listes soutenues par son mari aux élections européennes, et par la présence de son chef de gouvernement d'époux à la fête d'anniversaire d'un mannequin âgé de 18 ans à Naples.

Depuis lors, la tempête médiatique s'est déchaînée autour des moeurs du président du Conseil, qui a dû démentir des rapports inapproriés avec cette jeune fille, encore mineure au début de leur relation, et la présence de femmes rémunérées pour leurs prestations lors de soirées organisées dans ses villas.

Dans ces conditions, on ne sait pas encore si Silvio Berlusconi posera pour la photo aux côtés des femmes des dirigeants des huit pays les plus industrialisés. En marge des réunions de leurs époux, celles-ci doivent notamment visiter L'Aquila, dévastée le 6 avril par un séisme meirtrier (près de 300 morts). Egalement au programme, la visite de musées à Rome et une rencontre avec des ONG alimentaires, et, pour certaines, une audience avec le pape Benoît XVI.

"C'est un sommet de travail, et aucun événement social n'est prévu", affirme-t-on dans l'entourage du "Cavaliere" pour couper court à toute spéculation.

Dans l'atmosphère très diplomatique d'un sommet du G-8, Silvio Berlusconi n'est pas non plus à l'abri de gaffes. Le président du Conseil a en effet déjà fait parler de lui en évoquant le teint "bronzé" de Barack Obama, ou en comparant un parlementaire européen allemand à un gardien de camp de concentration nazi...

Ce comportement lui vaut des attaques de plus en plus sévères de la part des médias italiens, qui n'hésitent plus à mettre en doute sa capacité à gérer le pays en homme d'Etat. A tel point que le président Giorgio Napolitano est récemment sorti de son rôle essentiellement honorifique pour demander une pause dans les hostilités.

"Il n'est que juste, étant donné le caractère délicat de ce rendez-vous (le G-8, NDLR), d'avoir une trêve dans la polémique", a-t-il déclaré.

Malgré ces attaques et son comportement parfois exubérant, certains observateurs estiment que Silvio Berlusconi n'aura aucune difficulté à assumer son rôle de maître de cérémonie à L'Aquila, lui qui n'aime rien tant qu'être dans la lumière.

"Je ne pense pas que ces difficultés vont affecter sa capacité à assumer un rôle de leader lors de ce sommet, ou sa capacité à y assurer une médiation", a ainsi déclaré le politologue Franco Pavoncello à l'Associated Press Television News à Rome. "Je pense que cela fait vraiment partie de sa personnalité et qu'il sera à son meilleur dans cette situation."