Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. C'est ce que croient les entrepreneurs qui ont réussi en commerce électronique et que nous avons interrogés.
"Il ne fait aucun doute à mes yeux que les entrepreneurs d'ici peuvent encore inverser la tendance. Reste à se réveiller", remarque Suzanne Moquin, présidente de Les PAC, propriétaire du site lespac.com.
Avec 1,5 million de visiteurs uniques par mois, le site d'annonces classées était, en novembre, le plus consulté par les Québécois selon Ipsos Descarie, devant Kijiji.ca, filiale d'eBay et Google.
"Plusieurs croient que quand des acteurs importants sont présents dans un marché sur Internet, il n'y a pas de place pour de nouveaux entrants. C'est faux. Dans bien des cas, ces géants ne répondent pas aux attentes des consommateurs. En analysant les défauts de leur offre, un nouvel entrant peut toujours proposer quelque chose de mieux."
Prévoir ce que les jeunes désireront
Il est toujours possible que le prochain succès mondial en commerce électronique provienne du Québec, renchérit Denis Gadbois, fondateur de Technologies Interactives Mediagrif, une entreprise exploitant plusieurs sites de commerce en ligne qui a réalisé, en 2008, un chiffre d'affaires de 47,7 millions de dollars.
"Pour réussir dans les années à venir, les entrepreneurs québécois auront tout intérêt à se concentrer sur les jeunes de 16 ans et moins. Ceux qui auront su prévoir ce que voudra cette génération dans deux ans et qui auront lancé un service Internet adapté seront les grands gagnants", prédit M. Gadbois.
