J'entreprends... Le point, neuf mois plus tard

Publié le 21/09/2013 à 00:00, mis à jour le 19/09/2013 à 14:21

J'entreprends... Le point, neuf mois plus tard

Publié le 21/09/2013 à 00:00, mis à jour le 19/09/2013 à 14:21

En janvier, nous vous présentions quatre entrepreneurs à la résolution ambitieuse pour 2013 : se lancer en affaires. Voici de leurs nouvelles.

CHAMBARDEMENTS CHEZ MISCELLANEUM STUDIOS

Les choses ont beaucoup changé pour Lateef Martin et Andrew Kozloski depuis le printemps ! Le duo a choisi de quitter l'incubateur de jeux vidéo mobiles Execution Labs (XL) en mai. «L'envergure de notre jeu était trop grande pour les cellulaires», explique Lateef. Il n'a pas eu à convaincre Andrew, puisque ce dernier a toujours douté de la pertinence de développer Firemasters sur cellulaire et en jeu gratuit. «Un jeu PC sera beaucoup mieux pour le projet et pour Lateef, qui aura moins de contraintes», dit Andrew, qui a grandement réduit son rôle.

Quitter XL a «clairement été une décision difficile à prendre», reconnaît Lateef. Fini les ressources financières, l'espace de travail et les équipements fournis. Fini aussi les trois employés embauchés grâce à XL... et le duo avec Andrew.

Ce dernier occupe en effet un emploi en sécurité informatique depuis quatre mois. Il aide encore Lateef, mais ne se considère plus comme un partenaire de Miscellaneum Studios. «Je serai toujours là pour Lateef, mais c'est son projet, ça l'a toujours été», dit-il sans amertume. Même que gérer une entreprise ne lui manquera pas du tout. «C'est beaucoup de travail, et j'ai tendance à prendre trop de responsabilités.»

Lateef travaille désormais avec une toute nouvelle équipe, composée d'une dizaine de bénévoles. Le projet a gagné en expertise ainsi qu'en expérience, pensent tant Lateef qu'Andrew. «Je ne croyais pas que des gens de cette qualité travailleraient gratuitement. Andrew, lui, y croyait, et il m'a encouragé à aller dans cette voie. Je peux l'en remercier : ils ont aimé le projet et accepté d'embarquer !»

L'équipe soumettra prochainement des demandes de subvention afin de financer son jeu, dont le lancement a été reporté à janvier 2015. D'ici là, Lateef projette toujours de faire connaître ses personnages grâce à une bande dessinée Web, qu'il espère mettre en ligne deux fois par mois dès la mi-novembre.

Pour lui, il est hors de question d'abandonner son jeu. «C'est ma passion !» affirme-t-il sans en douter.

PEU IMPORTE LES DÉLAIS POUR MATHIEU RAYMOND

«Ça progresse très bien», dit d'entrée de jeu Mathieu Raymond au bout du fil. Pourtant, son projet a six à huit mois de retard sur son échéancier original. «C'est correct. Je ne suis pas pressé de sortir mon produit, je veux surtout qu'il soit parfait quand il sortira.»

Le jeune entrepreneur a rencontré plusieurs personnes de l'industrie de la chaussure depuis le printemps, dont un consultant bien en vue à Boston. «Je me suis rendu compte que j'avais sauté une étape : avant de couler les fondations [de mon projet], je dois préparer les plans.» Il a donc commandé un last, c'est-à-dire un plan 3D du pied type des coureurs, à une entreprise spécialisée. Il devrait recevoir cette forme sous peu, ce qui lui permettra de plancher sur les différents morceaux de sa chaussure.

Si Mathieu ne vise plus de ventes comme telles d'ici la fin de l'année, il prévoit toutefois prévendre 500 paires d'ici février. Ces commandes lui permettront à la fois de démontrer l'intérêt des coureurs pour son produit et d'obtenir une mise de fonds pour sa production. «Tous les plans que j'avais sont reportés un peu dans le temps au fur et à mesure que j'acquiers des connaissances, mais je suis pas mal près du but.»

ÇA ROULE POUR NICOLAS BOUCHER

«L'intégration est complète et totale», dit Nicolas Boucher, copropriétaire du Rona de Le Gardeur depuis avril. Les changements mis en place portent déjà leurs fruits, les ventes étant en hausse de 4 % pour l'année terminée en août.

«Je ne tolère plus le "on ne l'a pas". Les employés doivent chercher des solutions.» Celle qu'il offre lui-même est pratique : demeurant tout près du Rona de L'Assomption, propriété de son associé Clément Limoges, il s'y approvisionne au besoin et apporte les produits dès le lendemain. Le stock a aussi été revu afin que les clients trouvent en nombre suffisant tous les produits nécessaires aux projets les plus courants. «La dynamique du service à la clientèle a complètement changé.»

Nicolas a également installé des étalages de bois traités à l'extérieur. Les clients voient ainsi que la succursale vend des matériaux de construction, ce qui en a fait bondir les ventes.

Le nouvel entrepreneur n'a pris «qu'une petite semaine» de vacances cet été, mais ce n'est pas ce qu'il trouve le plus difficile. «Les tracas sont là tous les jours dès le réveil, même les journées de congé.» Et ça, c'est très dur à imaginer avant de le vivre, dit-il.

À lire, également:

Page d'accueil de notre dossier «En 2013, ils entreprennent »

Nous ferons le point sur les projets de nos entrepreneurs cet hiver.

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