BLOGUE. On le sait, l'industrie du jeu vidéo est importante à Montréal. On sait aussi que le personnel d'expérience et de qualité y est une denrée très prisée.
En marge de son édition de cette année, la huitième, le Sommet international du jeu de Montréal a décidé d'organiser un nouveau gala récompensant les meilleurs employés du domaine du jeu vidéo au Canada. Une sorte de Gala des Oscars du jeu vidéo.
Dès le départ, l'idée m'a semblé saugrenue. Sur papier, ça semble faire du sens, d'autant que l'industrie du jeu vidéo partage des similitudes avec celle du cinéma. Mais en réalité, ça me semble bancal.
Les organisateurs ont dévoilé la liste des nominés jeudi et un rapide coup d'oeil ne fait que confirmer mon malaise.
Au cinéma, remarquez qu'on ne remet généralement pas un prix au « meilleur réalisateur », mais à la « meilleure réalisation ». Pas au meilleur éclairagiste, mais au meilleur éclairage.
De tels galas orientés sur le produit plutôt que sur les personnes existent déjà dans le domaine du jeu vidéo. Il y en a même quelques uns. En les comparant au cinéma, les plus importants sont probablement les Spike Video Game Awards (à comparer aux MTV Movie Awards), les GDC Awards, plus près des Oscars, et, au Canada, les Canadian Video Game Awards, un peu comme les Juno.
C'est donc pour se distinguer que Montréal a choisi de miser sur les personnes. Sauf que, plus encore qu'au cinéma, le développement d'un jeu vidéo est un travail d'équipe. Il peut être difficile de déterminer exactement où se termine le travail de l'un et où commence celui d'un autre dans un projet. C'est pourquoi j'ai de la difficulté avec l'idée de nommer un « programmeur de l'année ».
Ceci dit, félicitations aux nominés, d'autant qu'on y trouve sans surprise énormément de Québécois où de projets réalisés au Québec.
Maintenant, ce que j'ai hâte d'entendre, ce sont les histoires entourant les augmentations de salaire exigées par les premiers gagnants...
CORRECTION: Il semble que ce ne soit pas le Sommet du jeu qui organise le gala, mais plutôt l'Alliance interactive canadienne. Le Sommet du jeu n'a que mérité les droits de tenir la première édition, qui pourrait changer de ville l'an prochain. Mes excuses.
