Une scène d'Assassin's Creed 3
BLOGUE. J'aime bien couvrir ce qui se passe avec l'industrie québécoise du jeu vidéo, un domaine où le Québec, rappelons-le, est véritablement un chef de file mondial. Et justement, il s'est passé plusieurs choses cette semaine.
D'abord, c'était soir de gala mercredi à San Francisco. Les Game Developers Choice Awards (GDC Awards) sont les plus prestigieux des prix remis dans ce domaine. La formule est éculée, mais ce sont en quelque sorte les « Oscars du jeu vidéo ».
Pour la troisième année de suite, on trouvait un jeu produit à Montréal parmi les finalistes de la plus prestigieuse catégorie, celle du « Jeu de l'année ». Après deux éditions d'Assassin's Creed (Ubisoft Montréal), c'était au tour de Deus Ex: Human Revolution (Eidos Montréal).
Malheureusement, il a subi le même sort que ses deux prédécesseurs et été devancé par Skyrim, un choix qui ne causera pas de controverse.
Eidos Montréal et son jeu étaient aussi en nomination dans la catégorie récompensant le meilleur premier jeu d'un studio. Comme Deus Ex était le seul parmi les finalistes de cette catégorie à être aussi nominé à titre de meilleur jeu, la victoire semblait acquise. Ce ne fut malheureusement pas le cas, alors que les membres de la communauté des développeurs appelés à se prononcer ont choisi un jeu téléchargeable, Bastion, produit dans la Silicon Valley par SuperGiant Games.
Sur Twitter, le directeur général d'Eidos Montréal, Stéphane D'Astous, a émis l'hypothèse que le vote « local » ait été très fort dans la Valley. Quoi qu'il en soit, dommage pour Montréal, dont le dernier GDC Award remonte à 2009 (Arts visuels, Prince of Persia). En fait, les quatre GDC Awards à avoir jamais pris la direction de Montréal reposent tous chez Ubisoft. Il aurait été satisfaisant d'en voir un ailleurs. L'an prochain, peut-être?
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Il y a par contre un autre prix important qui a bel et bien pris la direction de Montréal.
Le studio indépendant Polytron et son jeu Fez ont remporté le Grand Prix des Independant Games Festival Awards, tenus juste avant.
Fez est en développement depuis cinq ans. Son lancement a maintes fois été reporté, mais il devrait finalement survenir cette année, sur la plateforme de téléchargement Xbox Live Arcade notamment.
Son développement a fait l'objet d'un documentaire, Indie Game: The Movie, qui sera présenté dans des festivals reconnus comme ceux de Sundance et le SXSW.
Ce sera probablement un incontournable pour ceux qui souhaitent comprendre l'arrière-scène de cette industrie.
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Finalement, Ubisoft Montréal a levé cette semaine un premier coin du rideau qui recouvre la prochaine édition de sa vache à lait.
Assassin's Creed 3 abandonne l'Europe de la Renaissance. Il se déroulera plutôt en Amérique du Nord, en pleine Révolution américaine.
On comprendra que, d'un point de vue marketing, c'est un coup de génie pour les ventes aux États-Unis.
Le projet est piloté depuis Montréal, mais 6 autres studios du groupe y participent, aux quatre coins de la planète.
L'entreprise n'a pas été précise, mais elle a indiqué dans un communiqué que le développement de ce jeu avait monopolisé « une capacité de développement deux fois supérieure à celle des jeux précédents ». En calculant très sommairement, cela signifierait une équipe d'environ 500 personnes, ce qui est absolument colossal, du jamais vu en fait à ma connaissance.
C'est beaucoup de pression financière à mettre sur un titre, mais les réactions aux premières informations sont très enthousiastes.
