Facebook: les risques

Publié le 02/02/2012 à 23:46

Facebook: les risques

Publié le 02/02/2012 à 23:46

BLOGUE. J'ai passé une bonne partie de la journée de jeudi à lire le prospectus de Facebook et à peu près tout ce que je pouvais trouver sur le sujet. Et je n'ai à peu près rien trouvé de meilleur qu'un résumé fait par Mashable.

Le résumé en question s'intitule Facebook: Here are the 35 things that could kill our company (Facebook: les 35 choses qui pourraient tuer notre compagnie).

Il dresse un bilan sommaire, et commenté, des risques énumérés par Facebook dans son prospectus. Je n'énumérerai pas les 35, mais en voici certains qui me semblent plus pertinents que d'autres.

1- Facebook est très dépendant de la publicité

Elle et Google sont dans des positions privilégiées pour bénéficier de l'essor du marché de la publicité sur Internet. Mais c'est un marché qui demeure très concurrentiel et d'autant plus difficile à prévoir que les rivaux peuvent venir d'un angle mort. Votre concurrent peut avoir un produit complètement différent du vôtre. Le Washington Post, YouTube, un site de rencontres et même, à la limite, un site pornographique, se battent ultimement pour les mêmes dollars de publicité que Facebook, même si leurs armes sont bien différentes.

2- Une faille de sécurité pourrait faire très mal

Dans mon billet précédent sur Facebook et sa valeur présumée de 100 G$, j'écrivais que la barrière à l'entrée pour les concurrents était importante en raison de la masse critique atteinte par Facebook.

« En fait, écrivais-je, on peut penser que tant que Facebook ne donnera pas de raison à ses utilisateurs de se détourner d'elle, avec un abus ou une gaffe majeure par exemple, elle est pratiquement intouchable dans son créneau. »

Or Facebook n'est pas à l'abri d'une faille de sécurité, loin de là. L'entreprise avertit à quelques occasions qu'elle aime bouger rapidement, avec les risques que cela comporte. Elle prévient aussi que son logiciel est extrêmement complexe, ce dont on ne doute pas, ce qui multiplie les risques. Compte tenu de la quantité d'informations personnelles détenues par Facebook, un acte de piratage significatif ferait rapidement les manchettes de tous les médias du monde et l'impact sur l'entreprise pourrait être considérable et très rapide.

C'est, à mon avis, le plus grand risque avec lequel devront vivre les actionnaires de Facebook.

3- Facebook est sujette à des changements législatifs aux États-Unis et ailleurs dans le monde

Un peu partout dans les pays occidentaux, la question de la vie privée agace. Des changements de réglementation importants pourraient entraver la progression de Facebook, voire entraîner une régression. Et les coûts de gestion de ces changements, ou de lobbyisme pour les prévenir, vont être multipliés par le nombre de pays où on utilise le site.

4- Facebook est en crise d'adolescence

Tout au long du prospectus, Facebook se targue d'avoir une culture qui favorise l'innovation rapide, mais prévient du même souffle qu'elle grandit rapidement et qu'il n'est pas certain que cette culture réussisse à subsister.

C'est un défi majeur. Le nombre d'employés est passé d'environ 2100 à 3200 en un an et une portion des 5 G$ que l'on espère récolter servira à poursuivre cette croissance. Les gestionnaires de Facebook, dans certains cas, « apprennent sur le tas ». Espérons que ça se déroule bien.

Une autre grosse portion de l'argent récolté devrait servir à réaliser des acquisitions. L'entreprise n'a aucune expérience dans le domaine. Quel sera le résultat?

 

Bref, Facebook a beau être une entreprise très prospère qui semble vouée à une belle croissance, ce n'est pas pour autant un « slam dunk » ou un « blue chip », malgré la couleur de son logo. Surtout au prix auquel on pense vendre ses actions.

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