Bell et Quebecor à armes (presque) égales

Publié le 16/03/2012 à 21:18

Bell et Quebecor à armes (presque) égales

Publié le 16/03/2012 à 21:18

Astral plutôt que V

Il n'y a que quatre télés généralistes : TVA, Radio-Canada, Télé-Québec et V. La cible n'était pas difficile à identifier et tout le monde s'attendait à voir Bell débarquer dans les bureaux de V avant longtemps. Même les principaux intéressés, les frères Rémillard, s'attendaient à recevoir un appel un jour ou l'autre.

Semble-t-il que cet appel est finalement venu au cours des dernières semaines. Une rumeur a en effet commencé à courir vers la fin de la semaine dernière à l'effet que Bell allait finalement annoncer l'acquisition de V. Que s'est-il passé? Le nom de l'entreprise acquise a-t-il simplement été déformé comme dans le jeu du téléphone? A-t-on finalement préféré Astral au dernier instant? Ou est-ce qu'une acquisition de V est encore possible?

Certains croient à la troisième option. J'opte davantage pour la deuxième. Et si Bell a effectivement choisi Astral plutôt que V, on peut la comprendre. 

D'abord, le prix beaucoup plus élevé d'Astral est presque accessoire, compte tenu de l'importance stratégique du geste et, surtout, du fait que Bell n'aura probablement qu'une seule chance. Il n'est déjà pas acquis que le CRTC et le Bureau de la concurrence lui laissent le champ libre avec Astral. Il serait encore plus difficile de faire approuver une deuxième acquisition par la suite.

Deuxièmement, Astral est très rentable, ce qui est toujours agréable. Troisièmement, même si elles sont morcelées, ses parts de marché sont plus élevées et portent Bell presque à la hauteur de Quebecor (32% contre 35%). Bell n'a peut-être pas le « gros gun » que représente TVA, mais elle a un arsenal presque aussi dommageable, plus flexible, plus diversifié et, surtout, en croissance.

Aussi, l'acquisition de V allait inévitablement soulever certains problèmes. Puisque la chaîne était en faillite au moment de son rachat, les frères Rémillard ont réussi à obtenir du CRTC une exemption qui réduit leurs obligations pour ce qui est de la production de nouvelles. Si Bell en était devenu propriétaire, cette exemption aurait rapidement été remise en question. Or, Bell n'a jamais manifesté un grand intérêt pour la production d'information, du moins au Québec.

Finalement, se peut-il que les propriétaires de V aient tout simplement, comme le veut l'expression, « poussé trop fort sur le crayon »? Peut-être que, convaincus de l'inévitabilité d'un achat par Bell, ils ont tenté d'obtenir un prix trop élevé. On ne le saura pas, ou du moins pas tout de suite.

PAGE SUIVANTE : BELL ARMÉ POUR NÉGOCIER

À la une

Le Québec pâtira-t-il de la guerre commerciale verte avec la Chine?

ANALYSE. Les producteurs d’acier craignent que la Chine inonde le marché canadien, étant bloquée aux États-Unis.

Bourse: Wall Street finit en ordre dispersé, le Dow Jones clôture au-dessus des 40 000 points

Mis à jour le 17/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé.

À surveiller: AtkinsRéalis, Boralex et Lightspeed

17/05/2024 | Charles Poulin

Que faire avec les titres AtkinsRéalis, Boralex et Lightspeed? Voici des recommandations d’analystes.