Le distributeur de pièces de rechange automobiles a finalement perdu patience avec sa division américaine, après plusieurs trimestres de résultats décevants. La société de Boucherville a embauché le courtier RBC Marchés des capitaux pour la conseiller durant une revue stratégique, qui pourrait mener à la vente de cette division. «La société a de meilleures chances d'obtenir plus de valeur pour ses actionnaires si elle se met aux enchères en entier», avance Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux. Le géant O'Reilly Automotive serait un bon prétendant, ajoute-t-il. Ce à quoi Richard Roy, président d'Uni-Sélect, réplique catégoriquement en entrevue : «Je n'ai pas le mandat de vendre l'entreprise. Nous pourrions aussi mettre en vente certaines unités ou encore conclure des partenariats, aux États-Unis.» Avec un bond de 8 % depuis l'annonce de la revue stratégique, le 16 avril, l'action d'Uni-Sélect (Tor., UNS) se rapproche de sa valeur comptable de 22 $ par action, malgré les mauvais résultats du premier trimestre, attendus le 1er mai. La division de pièces américaine vaut 5 $ par action et le reste 18 $, pour un total de 23 $, évalue Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale. Uni-Sélect vaut de 18 à 25 $, selon la valeur accordée à chacune de ses divisions, estime pour sa part Anthony Zicha, de Scotia Capital.
Uni-Sélect et ses semblables
Société, symbole / Ratio valeur de l'entreprise/BAIIA¹
Genuine Parts, GPC / 9,1
O'Reilly Automotive, ORLY / 9,5
AutoZone, AZO / 8,8
Uni-Sélect, UNS / 8,0
Advance Auto Parts, AAP / 6,8
Pep Boys, PBY / 4,8
¹ Valeur de l'entreprise : valeur boursière plus dette/bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement Source : Financière Banque Nationale
