Une véritable saga judiciaire

Publié le 21/11/2009 à 00:00

Une véritable saga judiciaire

Publié le 21/11/2009 à 00:00

Un jury californien a condamné Georges Marciano à payer 260 millions de dollars américains à huit personnes, dont six anciens employés de sa société immobilière.

Comment l'homme d'affaires en est-il arrivé là ? En les accusant de lui avoir volé des papiers d'identité et l'équivalent de plus de 400 millions de dollars américains, y compris des tableaux.

Les anciens employés ont répliqué par une contre-poursuite, et gagné. Selon le jugement, M. Marciano les a non seulement accusés à tort, mais a également mené une campagne d'intimidation et de dénigrement à leur endroit. Il aurait notamment utilisé le site Internet de sa campagne pour le poste de gouverneur afin de nuire à leur réputation.

La juge Elizabeth White n'est pas tendre envers le fondateur de la multinationale Guess Jeans. " Il ne veut pas jouer franc jeu " (" He does not care to play fair "), a-t-elle dit lors des audiences. Elle souligne que, la plupart du temps, l'homme d'affaires ne se présentait pas en cour au moment où il devait témoigner.

Selon la juge, il n'a pas déposé de preuve véritable, mais plutôt une imposante " documentation non pertinente, dépourvue de sens, qui relève de la paranoïa et de l'illusion ". Par exemple, il a fait livrer 106 000 pages de documents, 70 à 80 disques compacts et deux disques durs à l'un des avocats de la partie adverse, selon la transcription des audiences. M. Marciano et ses avocats se sont même vus retirer le droit de plaider leur cause devant la juge pour mauvaise conduite (" misconduct ").

En attendant les audiences sur sa mise en faillite, M. Marciano appelle de sa condamnation et poursuit la juge Elizabeth White. Il l'accuse d'antisémitisme pour l'avoir condamné, sur son site de campagne. " Je ferai tout pour qu'elle aille en prison ", a-t-il déclaré en entrevue.

Il poursuit le fisc

M. Marciano a également intenté des recours contre l'Internal Revenue Service, a confié le fondateur de Guess Jeans à Les Affaires. Il veut forcer l'agence gouvernementale américaine à éplucher ses comptes. M. Marciano croit que l'administration lui envoie des remboursements d'impôt en trop à cause de la fraude dont il se dit victime.

Pour cette croisade, il a embauché un personnage controversé : Scott Bloch. C'est l'ancien patron du United States Office of Special Counsel, un organisme indépendant censé protéger les employés fédéraux qui dénoncent des abus dans l'appareil gouvernemental.

Nommé à ce poste par George W. Bush, M. Bloch a été démis par la Maison-Blanche il y a un an. Une enquête est en cours à son sujet : l'avocat est soupçonné d'avoir fait disparaître des fichiers informatiques. Selon la presse, ses critiques croient qu'il tentait ainsi d'étouffer certaines plaintes adressées à son bureau et visant l'appareil gouvernemental.

Mais s'il reçoit un jour de l'argent en gagnant l'une ou l'autre de ces causes, Georges Marciano ne gardera rien pour lui, assure-t-il en entrevue. " Ce n'est pas pour la money : de toute façon, tout ça ira aux pauvres. "

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