Pallier le manque de connaissances des professionnels de la valorisation, tel est l'objectif du diplôme de deuxième cycle en transfert technologique offert cet automne au campus Longueuil de l'Université de Sherbrooke.
Une quinzaine d'étudiants sont inscrits à ce programme de 33 crédits donné par les facultés d'administration, de droit et de génie.
Ce diplôme de deuxième cycle s'adresse aux juristes, gestionnaires, scientifiques, analystes et conseillers industriels souhaitant s'orienter vers la commercialisation de la recherche et le transfert technologique. Il vise les cadres diplômés en administration, en droit, en sciences et en génie qui agiront, entre autres, comme conseillers auprès d'entreprises technologiques, de sociétés d'investissement, de cabinets de juristes ou encore d'organismes gouvernementaux.
Michèle Desrochers, coordonnatrice de la formation, croit que les professionnels de la valorisation manquent de connaissances. " On apprend souvent sur le tas ", dit celle qui a travaillé pendant 18 ans à l'Université de Sherbrooke.
" Une maîtrise ou un doctorat en sciences ne donne pas de notions de droit ou de propriété intellectuelle. Souvent, le chercheur ignore comment faire cheminer un dossier de brevet ou à quelles portes frapper pour se financer. Le programme vient combler ce besoin ", dit-elle.
Crédibilité accrue
Cette formation aux rouages de la valorisation améliorera l'efficacité des intervenants tout en augmentant la crédibilité des entreprises québécoises sur les marchés étrangers, estime la coordonnatrice. Un programme de maîtrise devrait voir le jour lors d'une prochaine étape.
Le programme s'appuie sur l'expérience acquise depuis six ans au sein du Réseau InterVal, un réseau de formation en valorisation de la technologie reliant une douzaine d'universités québécoises.
