Inauguré en octobre, le pavillon des sciences et technologies de la santé du Collège John Abbott se veut une référence pour les bâtiments à vocation éducative.
«La géométrie du pavillon est complexe et originale. Peu importe l'endroit où l'on met les pieds, on sait qu'on se trouve dans un bâtiment d'une qualité exceptionnelle», dit l'ingénieur Stéphan Blais, vice-président de SDK et associés. La firme est lauréate dans la catégorie Bâtiment Structure pour ce projet.
Les lignes asymétriques de l'escalier principal illustrent l'audace des constructeurs. Selon la vision des architectes, l'escalier devait projeter une impression de flottement dans les airs. Sans colonnes pour le supporter, il s'appuie sur des poutres en porte-à-faux déposées les unes sur les autres.
La multitude de détails architecturaux a également requis «beaucoup d'attention et d'ajustements». Au bout du compte, «chacun des six étages de la bâtisse comporte une géométrie unique», constate M. Blais.
De plus, le bâtiment a été construit avec l'objectif d'obtenir une certification Leed Or. C'est pourquoi SDK a préconisé l'utilisation de «cendres volantes» à la place de ciment. Une matière résultant de la combustion effectuée dans des centrales thermiques. Résultat final : 21 % du ciment inclus dans le mélange de béton a été remplacé par des cendres volantes, alors que les constructeurs ne dépassent habituellement pas une proportion de 5 à 10 %, selon M. Blais.
De plus, près de 20 % de la valeur des matériaux du bâtiment provient de matériaux recyclés, soit le double de ce qu'on retrouve dans les nouveaux bâtiments ayant des objectifs de développement durable, précise M. Blais.
